Diamniadio, 11 avril (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, El Hadji Abdourahmane Diouf, a énuméré les priorités de ce département ministériel, dont la stabilisation de l’année universitaire au cours des deux années à venir.
Il a également évoqué le financement de la recherche et de l’innovation, lors de sa prise de fonction en présence de son prédécesseur, Moussa Baldé, jeudi, à Diamniadio (ouest).
“Actuellement, nous avons des années académiques qui se chevauchent et cela fait partie de nos priorités de stabiliser l’année académique qui commencerait en octobre-novembre et se terminerait en juin-juillet, de revenir à l’orthodoxie, pour que le système universitaire sénégalais puisse continuer à performer. eh bien, dit-il.
El Hadji Abdourahmane Diouf invite toutes les parties concernées à collaborer à ce projet.
Il a promis de discuter avec les acteurs concernés pour parvenir à un « calibrage » de l’année universitaire, qui sera « un gage de crédibilité » pour les partenaires techniques et financiers de l’Etat.
“Une fois que nous aurons stabilisé la fonction d’enseignement, nous aborderons de manière cumulative la recherche et l’innovation”, a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Il note que le Sénégal « dispose de chercheurs brillants qui produisent d’excellents résultats au CAMES (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur) et ailleurs ». “Mais, la plupart du temps, ce sont des recherches qui restent plus ou moins fondamentales, qui ne sont pas exploitées en termes de propriété intellectuelle et d’innovation pour que le Sénégal puisse en bénéficier.”
« Il y a beaucoup de thèses de doctorat qui se font dans des domaines innovants, mais qui ne sont pas exploitées de manière optimale par le Sénégal pour en bénéficier en termes de propriété intellectuelle. C’est une faiblesse et nous travaillerons pour y remédier», a assuré El Hadji Abdourahmane Diouf.
Il a déclaré vouloir être « un ministre de l’Enseignement supérieur d’un pays qui planifie l’avenir, et non d’un pays qui résout les problèmes du quotidien ».
M. Diouf souhaite entretenir une collaboration étroite avec le secteur privé national.
Malgré l’autonomie de l’université et des franchises universitaires, certains domaines académiques et universitaires « peuvent avoir des liens avec le secteur privé, de sorte que les résultats qui en ressortent soient applicables », a-t-il souligné.
Le secteur privé peut exprimer un certain nombre de besoins qui ne sont pas pris en charge par l’université, qui, de son côté, peut mettre en place des cursus pour permettre aux étudiants de trouver plus facilement du travail à la fin de leur formation. , selon lui.
“Il faut qu’il y ait cette intelligence, cette synergie et ces passerelles entre le secteur privé national et l’université, et j’y veillerai personnellement”, a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
« Dans le domaine de l’innovation, je rêve d’un Sénégal qui, dans cinq ou dix ans, sera capable de produire des ordinateurs, des montres, des téléphones… » a-t-il déclaré, ajoutant qu’il faudra, pour y parvenir, doter le secteur de la recherche avec un « budget conséquent ».
L’investissement dans la recherche ne doit pas être considéré comme “une perte de temps et d’argent”, a prévenu El Hadji Abdourahmane Diouf, ajoutant que l’injection de ressources financières dans la recherche permettra, dans quelques années et grâce aux transferts de technologies, de mettre un terme aux commandes de produits et marchandises en provenance de l’étranger.
“Il faut être capable de former des étudiants qui, dans cinq ou dix ans, remplaceront tous les experts qui viennent nous rendre un certain nombre de services”, a déclaré M. Diouf.
Il veut compter sur les acteurs concernés pour mettre en œuvre ces orientations issues, selon lui, de la vision du Président de la République et du Premier Ministre.
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