dans l’exploitation familiale, ils misent sur de la paille plus écologique

Par Stéphanie Hourdeau
Publié le

11 avril 24 à 18h25

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A La Guibretière, village niché dans la campagne vendéenne de Nieul-le-Dolent, agriculture est un art qui se cultive avec famille. Au sein de la SCEA La Guibretière, Freddy et Isabelle Raynond reprennent l’exploitation familiale en 1989 et la développent avec succès en diversifiant leurs activités. De l’élevage bovin des aînés, le couple s’est plutôt orienté vers l’élevage caprin, avec 450 chèvres laitières à ce jour, développé une importante production de céréales et des services autour des travaux agricoles.

Adaptation et innovation

L’opération ne se repose jamais sur ses lauriers et est en perpétuelle agitation, cherchant toujours à optimiser votre activitéen prenant soin d’écouter le monde d’aujourd’hui et le nouveaux enjeux environnementaux. Une stratégie basée suradaptation et innovation.

Elle est par exemple parmi les premières à avoir recouvert le toit de ses immeubles de panneaux. photovoltaïque. C’était en 2011.

Une nouvelle culture plus responsable

Le miscanthus est planté une seule fois puis repousse pendant vingt ans sans aucune intervention humaine. Il suffit de le tondre une fois par an, au printemps. ©Stéphanie HOURDEAU

Aujourd’hui, la Guibretière se concentrer sur une nouvelle cultureplus responsableplus durable et plus écologiqueLE Miscanthus.

Un projet porté par Anaïs, la fille de Freddy et Isabelle Raynond. A 24 ans, la benjamine de la famille, fleuriste de formation, décide de rejoindre l’aventure familiale aux côtés de ses parents et de ses frères, Alexandre et Aurélien, déjà intégrés dans l’exploitation. La jeune femme a repris des études pour obtenir un Master relation client et marketing digital, à l’Ifacom de La Ferrière, pour s’occuper du commercialisation de cela nouvelle production du futur baptisé Gramenova.

Mais pourquoi le Miscanthus ? «C’est une plante responsable, une culture à la mode, plus écologique et utilisable sur de nombreux marchés», explique Anaïs Raynond.

Paillage et litière

Cette herbe géante, originaire d’Asie, arrivé en France dans les années 2000. Il ressemble d’abord au roseau lorsqu’il est vert, et une fois complètement sec, il devient blond comme la paille ou la pampa. Ce sont ces longues tiges sèches qui, une fois récoltées, se transforment en chips.

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Sa culture se développe de plus en plus sur le territoire. Parce que c’est les qualités sont multiples. « C’est une plante que nous utiliserons pour le paillage horticole, mais aussi pour la litière des animaux car elle offre des qualités d’absorption trois fois supérieures à la paille », explique Anaïs qui énumère toutes les vertus de ce nouvel or blond.

C’est une plante autonome, qui ne nécessite ni engrais, ni traitement, ni irrigation sauf la première année, lorsque les rhizomes sont plantés. Mais ensuite, la plante poussera pendant une vingtaine d’années sans aucune intervention.

Anaïs Raynond

41 hectares de fonds de champs optimisés en herbe à éléphant

Le miscanthus est une plante idéale pour réaliser du paillis ou des massifs, au pouvoir absorbant bien plus important que la paille ©Stéphanie HOURDEAU

Freddy, le père d’Anaïs, a planté ses premiers rhizomes en 2019. « Nous avons optimisé tous nos bouts de champs avec cette plante. » Soit neuf hectares, sous-exploités ou non exploités. La première récolte de cette année a permis de transformer 150 tonnes de miscanthus en paillis et litière. Et a déjà convaincu les agriculteurs, comme le maraîcher bio de la Brunetière. «C’est un super alternative aux bâches en plastique qui sera interdit à partir de 2025 aux agriculteurs bio, mais aussi aux massifs privés, aux paysagistes car c’est un Paillage au pH neutre», constate la jeune femme. Son apport en matière organique lorsqu’elle se dégrade sur le sol nourrit et adoucit également ce dernier. ” Elle empêche également la croissance des mauvaises herbes et maintient un bon fraîcheur», assure Freddy.

Le miscanthus est également très apprécié des éleveurs pour son capacité d’absorption et pratique comme litière. « Nous l’utilisons déjà pour notre élevage caprin, mais il est également apprécié pour les chevaux et les poules. »

Un troisième marché pourrait intéresser l’exploitation, celui du carburant, le miscanthus étant également utilisé dans biomasse sous forme de granulés.

Aujourd’hui, ce sont 23 hectares d’herbe à éléphant, autre nom donné à cette plante, qui poussent seules dans la campagne de Nieules. « Cette année, nous plantons 18 hectares supplémentaires, car notre objectif est de devenir une référence pour cette nouvelle culture et d’en faire bénéficier le monde agricole et horticole, mais aussi les paysagistes, les collectivités, les éleveurs, les maraîchers et les particuliers », conclut Anaïs.

Les chèvres, comme d’autres animaux comme les poules, les chevaux, etc., préfèrent cette litière de miscanthus dans laquelle elles ne se coincent pas les pattes et restent au sec ©Stéphanie HOURDEAU

Vente directe à la ferme

Pour faire connaître ce nouveau produit et toucher les particuliers, une vente directe de miscanthus est organisée à la ferme ce week-end et le week-end prochain. Une rencontre que l’opération compte poursuivre. Comptez 12 euros pour 15 kg de miscanthus, 30 euros pour 1 m3 en vrac.

Vente directe à La Guibretière, Nieul-le-Dolent, vendredi 12 et 19 avril de 14h à 18h30 et samedi 13 et 20 avril de 10h à 13h Facebook : SCEA la Guibretière

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