Des élus RN de Bourgogne-Franche-Comté brandissent des affiches xénophobes au milieu du conseil régional

Des élus RN de Bourgogne-Franche-Comté brandissent des affiches xénophobes au milieu du conseil régional
Descriptive text here

La présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (Parti socialiste), a annoncé, jeudi 11 avril, son intention de porter plainte pour « incitation à la haine » contre des élus du Rassemblement national (RN) qui ont brandi des affiches xénophobes lors d’une séance plénière.

En matinée, la séance a été brièvement interrompue lorsque les conseillers RN tenaient à bout de bras des affiches portant le message. « Des violeurs étrangers dehors », en signe de soutien aux militants d’un collectif « identitaire féministe » de Besançon.

« Il faut arrêter avec ces amalgames nauséabonds. Les affiches brandies et les propos répétés associant immigrés et viol sont intolérables partout et encore plus dans une enceinte républicaine. »a déclaré la présidente, Marie-Guite Dufay. « J’ai donc décidé de saisir le procureur de la République (…). Je compte également porter plainte pour incitation à la haine”a souligné l’élu avant la pause déjeuner.

Deux militants du collectif Nemesis ont posté dimanche le même message lors du carnaval de Besançon, ce qui a donné lieu à une plainte de la maire de la ville, Anne Vignot (Les Ecologistes).

L’un d’eux, âgé de 19 ans, a été placé en garde à vue mardi pour quelques heures, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « provocation à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race ».

Lire aussi le décryptage | Article réservé à nos abonnés « États généraux de l’immigration » organisés par le RN : quand Jordan Bardella affirme s’inspirer du RPR

Ajouter à vos sélections

“Untermensch”

Lors de la séance du conseil régional, Julien Odoul, président du groupe RN, également député et porte-parole du parti, a exprimé son soutien à ces femmes au nom du ” liberté d’expression “. C’est à ce moment que les conseillers RN ont brandi leurs pancartes, selon la retransmission vidéo de l’assemblée.

Plus tard, Mmoi Dufay a dénoncé dans un communiqué l’utilisation par l’un de ces élus d’un « expression empruntée au vocabulaire nazi ». Selon elle, une conseillère infirmière autorisée a utilisé le terme “Untermensch”, qui signifie « sous-humain », hors micro l’après-midi.

Dans un communiqué dans la soirée, l’élu Thomas Lutz (RN) a reconnu avoir prononcé ce mot, regrettant son usage. « inadéquat, inapproprié et très regrettable » pour « qualifier le statut des élus d’opposition ». « Il est bien évident qu’à aucun moment je n’ai voulu faire un parallèle avec le martyre du peuple juif »il ajouta.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) critique également, dans un communiqué, le collectif Némésis pour avoir copié sur le site de L’Est républicain une photo et une vidéo de leur action prises par deux journalistes du quotidien et de les avoir «publié sur ses supports numériques»sans les créditer et “sans la moindre autorisation”.

Bulletin

” Politique “

Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les sujets politiques actuels

Registre

« Il s’agit d’une violation flagrante du droit d’auteur, dans le but de servir une idéologie puante »le syndicat s’indigne. « Des procédures ont été engagées (…) pour violation du droit d’auteur relatif au contenu publié par L’Est républicain »a annoncé le directeur général du titre, Christophe Mahieu, contacté par l’Agence France-Presse.

Le SNJ a également regretté que “certains médias” Et “de très nombreux élus du RN” avoir “pris la vidéo et la photo des journalistes de L’Est républicain dans leurs propres publications en leur créditant tour à tour le nom du collectif Nemesis, ou le nom des militants ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Quand l’extrême droite dénonce, au mépris des réalités, l’installation d’un « camp de migrants » dans un château

Ajouter à vos sélections

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV la Ville de Laval recherche des évaluateurs
NEXT Bataille pour le titre R1 : un but ou un simple lot de consolation ?