Par Inès Cussac
Publié le
11 avril 24 à 19h45
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La séance a été mouvementée. Jeudi 11 avril, lors du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comtéles élus du Rassemblement national ont voulu faire un coup d’éclat. Afin de dénoncer “manque d’intérêt” de la majorité régionale pour les sujets liés à la sécurité, le groupe de Julien Odoul a brandi des pancartes contre les personnes issues de l’immigration.
Deux plaintes seront déposées
« Les violeurs étrangers dehors », les pancartes brandies par les élus n’ont pas manqué de choquer. En conséquence, la présidente régionale Marie-Guite Dufay a suspendu la séance.
Dans un communiqué, elle a indiqué qu’un plainte allait être déposé. Elle annonce qu’une seconde sera déposée auprès du procureur de la République après les propos tenus par un élu particulier.
Un membre du parti d’extrême droite a effectivement utilisé l’expression « untermensch » dans l’hémicycle. Ce mot allemand, appartenant à l’idéologie nazie, signifie « sous-humain ».
Il ne faut jamais laisser passer les provocations et les dérives du Rassemblement national sans réagir. L’emprunt au vocabulaire nazi est extrêmement grave, et donne un aperçu clair de ceux qui composent aujourd’hui un parti en quête de respectabilité.
Soutien au collectif Némésis
Pour justifier ce coup de force, Julien Odoul a déclaré dans une publication Facebook que « la gauche et l’extrême gauche de Bourgogne-Franche-Comté financer l’immigration clandestine, […] Les élus RN rappellent qu’un violeur étranger doit être expulsé ! »
Les pancartes brandies par les élus du RN font référence à celles brandies par militants d’extrême droiteNémésis, le 6 avril. Le procureur de Besançon avait ouvert une enquête pour « incitation à la haine ou aux violences contre un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une race présumée ».
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