Étudiants citoyens, utilisez le territoire pour parfaire les valeurs républicaines

Étudiants citoyens, utilisez le territoire pour parfaire les valeurs républicaines
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Dans le grand plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine lancé par Elisabeth Borne en 2023, figurait la garantie pour chaque étudiant de bénéficier d’une visite historique ou mémorielle. Les Yvelines disposent donc d’un avantage non négligeable. En effet, notre territoire peut se targuer d’avoir accueilli d’éminentes personnalités politiques comme Léon Blum ou Emile Zola. Même sans compter les bâtiments labellisés « République française » comme… le château de Versailles. Et oui, pendant près de 9 ans la résidence royale fut le cœur de la Troisième République – notamment pour marquer la fin totale de la monarchie – et accueille encore aujourd’hui des événements comme la réunion des parlementaires au Congrès. La dernière a eu lieu le 8 mars pour l’inscription de l’avortement dans la Constitution.

Le Ministère a décidé d’utiliser ces atouts dans son programme « Collèges citoyens ». 10 établissements yvelins ont pu visiter la maison de l’ancien président du Conseil, celle de l’écrivain ainsi que l’ancienne résidence de Louis XIV. « Il faut aujourd’hui sensibiliser les étudiants aux valeurs républicaines », explique Aurélie Bollaert, chargée de mission au département culture, tourisme et sport du département. Les enseignants puisent déjà dans leurs livres et peuvent y utiliser quelque chose de tangible. » Il y a donc eu un concours d’éloquence organisé au domicile du fondateur du Front populaire tandis que chez l’auteur de « J’accuse » se tenait un atelier de caricature.

Un parcours citoyen concret

« Au lieu de leur montrer des photos, je les mets directement en pratique », explique Jean Dytar, auteur de bande dessinée et animateur de cet atelier. Il reprend alors ses habitudes de professeur d’arts plastiques. Après quelques bases, comme dessiner un visage à partir d’un ovale, les élèves commencent à créer des portraits de personnages qui pourraient provenir du jeu « Qui est-ce ». Le réalisme s’efface peu à peu, sous les coups de crayon des écoliers, puis ils imaginent les corps, les contextes, le but étant de les amener progressivement vers la réflexion « à quoi sert une caricature ? « . Certains étudiants tentent d’y répondre. « Faire rire ou se moquer » affirme l’un, « renverser une situation de supériorité » affirme un autre.

Zola lui-même a été victime de caricatures lorsqu’il a défendu le capitaine Alfred Dreyfus.

D’ailleurs, le directeur de la Maison Zola-Musée Dreyfus, Philippe Oriol, en a profité pour visiter son établissement culturel, sous le regard captivé d’un professeur d’histoire-géographie : « C’était extraordinaire, les élèves étaient filmés. Il fait de nombreux liens avec l’actualité, démontrant que le débat qui fait rage aujourd’hui utilise la même rhétorique qu’au XIXe siècle. » Un éveil des esprits donc indispensable et bénéfique aux jeunes adolescents. Ils pourront même l’utiliser pour le certificat collégial puisqu’un examen oral sur le cours de citoyenneté est au programme.

 
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