des milliers de parents n’envoient pas leurs enfants à l’école, une dizaine d’opérations « école morte » en Haute-Savoie

des milliers de parents n’envoient pas leurs enfants à l’école, une dizaine d’opérations « école morte » en Haute-Savoie
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Ce jeudi 11 avril, une dizaine de collèges de Haute-Savoie participent à l’opération « collège mort » pour lutter contre la réforme « choc de la connaissance » voulue par le gouvernement. Cette mobilisation est l’initiative de milliers de parents qui ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l’école.

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Les étudiants arrivent au compte-goutte, les bus scolaires sont pour la plupart vides. Ce jeudi 11 avril, seuls une cinquantaine d’élèves se sont rendus au collège de Sillingy, en Haute-Savoie, alors que l’établissement en compte habituellement 700. L’établissement participe à l’opération « collège mort » pour la deuxième fois depuis le début de l’année. Cette opération consiste, pour les parents d’élèves, à ne pas envoyer leurs enfants en classe pour protester contre la réforme du « choc des savoirs ».

Véronique Dennetière n’a pas envoyé son fils à l’école aujourd’hui : « Je pense que les gens qui sont au courant de cette réforme sont conscients du drame qui nous est proposé. Il faut vraiment se mobiliser et poursuivre ce combat contre cette réforme totalement inadaptée. Nous proposons une école à deux vitesses, cela ne peut pas continuer ainsi.»

Comment voulez-vous que cela fonctionne, si nous mettons le mauvais d’un côté et le bon de l’autre ?

Magali Schlappi, parent

Car cette réforme, qui doit entrer en vigueur en septembre prochain, prévoit la séparation des élèves de 6e et 5e en groupes de niveaux, notamment pour le français et les mathématiques. Au collège de Sillingy, les enseignants s’insurgent également contre cette réforme.

« Notre préoccupation est qu’il s’agit d’une réforme sans moyens. Nous n’en avons plus les moyens. Nous n’avons plus de marge de manœuvre, donc cela veut dire qu’il va falloir abandonner d’autres projets, nous ne voulons pas faire de choix. Nous souhaitons offrir aux étudiants la possibilité de s’ouvrir à tout ce que nous pouvons leur proposer dans l’établissement », déplore Frédérique, professeur de français.

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Sur la pancarte accrochée aux portes de l’école, on peut lire « Ici, on ne veut pas trier les élèves » – 11 avril 2024

© France TV / Benjamin Métral

Lydiane, professeur de mathématiques, craint la stigmatisation des élèves : « Nous avons peur que cela stigmatise les étudiants. Jusqu’à présent, ils n’avaient qu’un seul référent, leur professeur des écoles, et désormais il y aura 10 professeurs différents. De plus, dans une même classe, ils n’auront pas les mêmes professeurs de mathématiques et de français. Et pour les étudiants, cela peut les stigmatiser. Les autres peuvent dire : ‘Vous êtes dans le groupe des perdants.’

Au total, dans le département, 10 établissements et des milliers de parents participent à l’opération « collège mort ». Au collège Frangy, seuls 16 élèves sur 690 étaient présents ce jeudi matin, à Ville-la-Grand, 20 élèves se sont rendus en cours sur les 1 100 que compte le collège, et à Rumilly, 80 élèves sur 800 étaient présents.

Les collèges de Seyssel, Annecy, Passy, ​​Saint-Julien-en-Genevois, Cran-Gevrier et Meythet participent également à l’opération.

 
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