Encore une immense file de demandeurs d’asile devant les bureaux de Services Québec dans le Vieux-Montréal

Des dizaines de demandeurs d’asile continuent d’attendre dehors pendant des heures devant les bureaux de Service Québec dans le Vieux-Montréal, au grand désarroi des commerçants locaux.

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«Ça fait deux heures que j’attends», glisse Wanner Louma, qui vient d’arriver au Québec en provenance d’Haïti la semaine dernière.

Il attendait patiemment son tour mercredi matin pour faire sa première demande d’aide sociale au bureau du gouvernement qui a ouvert à 10 heures.

Dans l’immense file d’attente qui s’étendait sur des dizaines de mètres autour du bâtiment, Nihad Kapli, originaire du Bangladesh, a trouvé le temps long.

«Je dois apporter des documents pour compléter ma demande», explique l’homme de 30 ans, arrivé au Québec en janvier.

Une vraie blague

« La semaine dernière, il y avait encore plus de monde. C’était le début du mois donc les gens venaient récupérer leurs chèques. C’est stressant pour les gens d’attendre comme ça», constate sur place un employé qui préfère garder l’anonymat pour conserver son emploi.

Youssef Shanab, propriétaire du restaurant Shnoopi en face des bureaux de Services Québec, ne supporte plus les dizaines de demandeurs d’asile qui attendent dehors.

Photo Anouk Lebel

L’affluence nuit au café-restaurant Shnoopi, ouvert il y a dix mois dans un local en face.

«C’est un vrai blague. Nous sommes presque arrivés à un bureau d’information, une salle d’attente. Il y a des gens qui viennent demander à imprimer des documents. « Il y a même quelqu’un qui m’a demandé si c’était ici qu’on pouvait déposer notre candidature ! » fait rage le propriétaire Youssef Shanab, qui craint d’ouvrir sa terrasse pour l’été.

Il voit parfois des gens dormir dehors, devant une ancienne galerie d’art, qui a fini par fermer à cause de la marée humaine, raconte-t-il.

Mieux qu’avant

Cependant, le problème a été résolu après l’adoption de Journal en novembre, lorsque le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale a aménagé une mezzanine pour augmenter la capacité d’accueil à l’intérieur.

“Ce n’est pas suffisant. Ça déborde», dénonce un autre commerçant voisin sous couvert d’anonymat. Il n’en revient pas de ce traitement « inhumain » qui dure depuis des mois.


Photo Anouk Lebel

Il estime que le gouvernement pourrait louer davantage d’espace dans l’immeuble où se trouve son bureau et où plusieurs locaux sont vacants depuis le début de la pandémie.

Le gestionnaire de l’immeuble estime toutefois que le problème est réglé depuis l’ajout d’une salle d’attente à l’étage. «Cela n’a plus rien à voir avec ce que c’était avant», argumente Arthur Fouasso, coordonnateur des opérations chez Gestion Georges Coulombe.

Au moment d’écrire ces lignes, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale n’avait pas répondu à nos questions sur la file d’attente monstre qui continue de s’étirer devant son bureau.

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