jerécemment interrogé à ce sujet à la Chambre des représentants dans le cadre de questions orales, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a affirmé que « la décision de fermer les hammams trois jours par semaine a donné des résultats tangibles en termes d’économie d’eau ». Il a souligné que « la fermeture a touché tous les types de hammams, rejetant ainsi les informations selon lesquelles les spas ne seraient pas concernés par la décision ».
Suite à l’amélioration des réserves des barrages du fait des dernières précipitations, l’Intérieur a décidé que la fermeture des hammams après le mois de Ramadan se fera en fonction des ressources en eau de chaque territoire. Les gouverneurs et les walis sont chargés de faire respecter cette décision qui concerne également les professionnels du lavage automobile.
La Fédération des Associations des Gestionnaires et Propriétaires de Hammam (FAGPH) estime, pour sa part, que la fermeture n’a plus de raison d’exister car la situation de l’eau au niveau national s’est améliorée par rapport à la date à laquelle la décision de fermeture a été prise.
« Tous les professionnels du secteur ont strictement respecté la décision de fermer les hammams lorsque la situation était critique mais désormais les choses ont évolué. Cette décision a causé beaucoup de dégâts à notre activité», a déclaré Rabii Ouachi, président de la Fédération des associations de gestionnaires et de propriétaires de hammam. Et rappelons que les hammams, qui emploient pas moins de 200 000 personnes, jouent un rôle essentiel sur le plan social.
« La rationalisation de la consommation d’eau doit passer par des campagnes de sensibilisation impliquant tous les consommateurs et pas seulement les hammams », souligne-t-il.
Il faut dire que la décision du ministère de l’Intérieur de fixer des fermetures en fonction de l’état des eaux de chaque territoire s’explique par le fait que les réserves des barrages se sont globalement améliorées, mais il y a des nuances. entre les régions. Ainsi, les réserves d’eau s’élèvent à 5,24 milliards de m3 au 8 avril 2024, soit un taux de remplissage de 32,53%. Alors qu’il était de 23 % au moment où les décisions de fermeture des hammams ont été prises.
Toutes les régions du nord du Royaume présentent un état hydrique favorable. Certains barrages ont même des taux de remplissage de 100 %. Mais la situation reste encore compliquée dans les régions du centre et du sud du Royaume. Par exemple, les barrages d’Al Massira et de Bine El Ouidane ont des taux de remplissage respectifs de seulement 2% et 9%.
