Une femme d’une vingtaine d’années a été retrouvée morte à son domicile de la rue Toulouse, dans un « quartier sans histoire » de Candiac. La Sûreté du Québec (SQ) a affirmé mercredi que la théorie du meurtre est « privilégiée », sans toutefois la confirmer pour le moment.
«C’est la tangente que semble prendre l’enquête», a déclaré mercredi matin l’agent Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ. Mardi, la police parlait d’un “décès de causes inconnues”.
L’agent Ruel a également indiqué qu’une « personne d’intérêt » en lien avec cette affaire est actuellement rencontrée par les enquêteurs.
Selon les informations obtenues par La presseCependant, il pourrait s’agir d’un drame survenu dans un contexte conjugal – la victime se serait récemment séparée et aurait entamé une relation avec un nouveau partenaire. Le corps sans vie a été retrouvé enroulé dans un matelas. Les policiers ont également constaté des signes de bagarre et la présence de sang à leur arrivée sur les lieux.
PHOTO BRUNO MARCOTTE, LA PRESSE
Déploiement policier près de l’immeuble où une femme d’une vingtaine d’années a été retrouvée morte, à Candiac
La SQ n’a pas été en mesure de confirmer cette information. Elle a toutefois estimé que la victime vivait dans l’appartement où elle a perdu la vie : “il semblerait qu’elle en était l’occupante”, a indiqué mardi la porte-parole Audrey-Anne. Bilodeau.
Si l’affaire devait être traitée comme un meurtre, ce serait la neuvième femme assassinée au Québec cette année. Au moment de la rédaction de cet article, aucune arrestation n’avait été effectuée dans le cadre de cette affaire.
À l’heure du dîner
Des policiers de l’Intercommunale de Police de Roussillon ont été appelés mardi vers midi dans un immeuble de la rue Toulouse, tout proche de l’école primaire Plein-Soleil. L’enquête a depuis été confiée à la police provinciale.
Un appel aux secours a été effectué par une “personne qui s’inquiétait pour un résident d’un logement situé rue Toulouse”.
Selon nos informations, ce sont les collègues de la victime, inquiets de l’absence de cette dernière au travail, qui ont tiré la sonnette d’alarme.
Au passage de La presse, à l’heure du dîner, un périmètre de sécurité était en place et un déploiement policier était visible, avec quelques forces de l’ordre sur place. Un poste de commandement de la SQ a également été implanté à proximité de l’endroit où la victime a été retrouvée inconsciente.
A proximité, de nombreux parents passaient par là pour récupérer leurs enfants à l’école ou les emmener à l’entraînement de basket. D’autres personnes ont profité du temps doux pour faire un jogging, l’itinéraire habituel d’une dame ayant été détourné en raison du périmètre de police.
« Tout le monde est secoué »
Louis-Charles Youssef, un habitant du quartier, n’a pas caché sa surprise qu’un tel événement se produise à quelques centaines de mètres de son domicile. Le quartier – assez récent – compte un nombre important de familles, pour la plupart aisées, dit-il.
C’est un quartier sans histoire, il ne s’est jamais passé rien ici.
Louis-Charles Youssef, habitant du quartier
Dès qu’il a appris le drame, M. Youssef a envoyé un texto à « ses amis et voisins » : tout le monde a partagé son étonnement. « Tout le monde est un peu surpris, un peu secoué », confie-t-il.
Un sentiment confirmé par André Beauvet, rencontré par La presse alors qu’il pelletait la couche de neige persistante qui recouvrait encore sa pelouse. L’homme, qui habite rue Toulouse depuis sept ans, a eu la surprise de voir plusieurs véhicules de police arriver devant chez lui en début d’après-midi. D’aussi loin qu’il se souvienne, “rien ne s’est jamais passé ici”, affirme-t-il, considérant ce drame comme un “événement isolé”.
Et pour autant, il n’en aime pas moins son quartier, un « endroit très familial », dit-il en désignant l’école primaire devant chez lui.
Avec la collaboration de Daniel Renaud et Jean-Philippe Arcand, La presse
