Éoliennes en Nouvelle-Beauce: soyez prudent, prévient l’UPA

Éoliennes en Nouvelle-Beauce: soyez prudent, prévient l’UPA
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ÉNERGIE. L’intérêt des développeurs éoliens pour la région semble augmenter, car des représentants d’entreprises ont rendu visite aux agriculteurs de la région ces dernières semaines.

Si quatre localités semblent intéresser davantage les promoteurs à Bellechasse, il y a deux localités qui semblent plus ciblées dans la Nouvelle-Beauce, soit Sainte-Marguerite et Sainte-Hénédine.

La situation surprend et inquiète l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la région, d’autant plus qu’Hydro-Québec n’a aucun appel d’offres pour une production d’énergie de ce type en cours actuellement. Le président de l’UPA de Chaudière-Appalaches, James Allen, confirme avoir reçu des commentaires en ce sens. « Les producteurs nous disent que des entreprises font appel à eux. Les entreprises ne nous parlent pas, ce sont les producteurs de Bellechasse et de la Beauce qui nous ont parlé de trois entreprises. »

Il ajoute que le syndicat souhaite d’abord s’assurer de la légitimité des démarches. « On aimerait connaître le contenu des contrats pour savoir si tout cela est légal. On se demande si ces entreprises ne disposent pas d’informations privilégiées et vont tâter le terrain pour tenter de relier les producteurs. Certaines personnes de Bellechasse nous ont dit avoir l’impression d’être eues, ce que nous voulons éviter. »

Présidente de l’UPA en Nouvelle-Beauce, Jenny Lehoux a un peu les mêmes échos. « Il y a du démarchage en cours. Nous sommes très attentifs et nous devrons peut-être nous assurer que les informations sur le terrain sont exactes. On ne peut pas empêcher un producteur d’accepter d’avoir des éoliennes sur ses propriétés, mais ce n’est pas ce que nous voulons. La pression sur nos terres est telle, avec l’expansion des zones urbaines, que si on laisse des parcelles ici et là, cela aura des conséquences. »

M. Allen et Mme Lehoux estiment que les choses devraient être faites différemment. « Lorsqu’un représentant se présente à un endroit, cela a souvent fière allure, mais la réalité n’est pas nécessairement celle-là. Leur façon de faire n’est pas idéale. Nous semblons vouloir revenir à la façon dont les acheteurs de sirop d’érable des années 1950 menaçaient que s’ils ne signaient pas, ils n’obtiendraient rien. Les éoliennes sont des projets industriels. Nous faisons cela pour la société et non pour l’agriculture. Nous profitons du fait qu’il est actuellement difficile pour certains producteurs de les aider à rentabiliser leur production », juge James Allen.

Ce dernier constate également qu’il existe actuellement une certaine pression pour produire de l’énergie et pour qu’elle soit propre. Ses inquiétudes portent davantage sur la perte potentielle de terres cultivées et sur le fait que les érablières seront touchées. « Ce qu’on entend, c’est qu’ils veulent les installer à proximité des routes pour éviter d’avoir à les construire. Si des promoteurs veulent installer des panneaux solaires sur mes bâtiments agricoles, je n’aurai pas la même perception que si c’était pour nous faire perdre des terres agricoles en tant que communauté. »

 
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