Puneet Talwar, ambassadeur des États-Unis au Maroc et Michael Langley, commandant d’Africom à Rabat en février 2024. Crédit : Ambassade américaine
En visite à Washington la semaine dernière, l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Puneet Talwar, s’est entretenu notamment avec Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan ainsi qu’avec John Kirby, conseiller en communication pour la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cette visite de consultation a précédé la mise à jour du fiche descriptive du Bureau des Affaires Politico-Militaires du Département d’Etat américain qui a souligné, le 8 avril, l’importance du partenariat stratégique multiforme liant les Etats-Unis au Maroc, “au service de la paix et de la prospérité dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), grâce notamment à une relation militaire exceptionnelle qui ne cesse de se renforcer”.
“Le Maroc est un partenaire essentiel des États-Unis sur un large éventail de questions de sécurité régionale, avec un objectif commun d’un Moyen-Orient et d’une Afrique du Nord stables, sûrs et prospères”, indique le Bureau des affaires politiques et militaires du Département d’État.
Constatant la densité de la coopération séculaire entre Washington et Rabat, la diplomatie américaine rappelle que les Etats-Unis œuvrent « travailler en étroite collaboration avec le Maroc pour promouvoir la stabilité régionale, lutter contre le terrorisme, renforcer les liens commerciaux et d’investissement et soutenir les efforts de développement et de réforme » dans le Royaume.
Concernant l’axe de coopération militaire, Washington note que l’alliance de sécurité entre les deux pays remonte à la fin des années 1950, « reflétant la nature durable de la relation bilatérale ».
« Cet engagement s’est matérialisé à travers plusieurs mémorandums d’accord, le plus récemment en 2007 et 2015, qui décrivent les domaines critiques de sécurité et de coopération économique, aidant le Maroc à relever les défis régionaux et l’impact des crises dans les régions. voisins”, note la même Source.
En matière de défense multilatérale, le Maroc est salué comme un « partenaire fidèle » qui a rejoint le Dialogue méditerranéen de l’OTAN en 1995, une initiative visant à promouvoir la sécurité et la stabilité régionales, avant d’être désigné comme un allié majeur non-OTAN en 2004.
Signe de la densité d’une relation militaire exceptionnelle qui n’a cessé de se renforcer, le Département d’Etat note qu’outre les différentes ventes de matériel militaire, le partenariat maroco-américain comprend également des programmes de soutien militaire et de formation. l’éducation et la formation, avec pour objectifs notamment de promouvoir la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme.
“Le Maroc figure parmi les dix principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde”, rappelle la Source, soulignant que le Royaume dispose d’un centre de formation préalable au déploiement, qui dispense des formations dans les domaines de la protection des civils, de la lutte contre la désinformation, de la digitalisation, de la télémédecine, de la santé mentale et de la protection de l’environnement.
Évoquant le rôle de « premier plan » joué par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme, Washington souligne que depuis 2005, le Maroc est membre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme, et membre fondateur avec les États-Unis du Forum mondial de lutte contre le terrorisme.
En outre, le Maroc a été le premier pays du Maghreb à rejoindre la Coalition mondiale anti-Daesh en 2014 et est actuellement coprésident du groupe de réflexion africain de la Coalition, rapporte-t-on.
L’autre partie du ” fort “ La coopération militaire bilatérale porte sur des opérations de sécurité conjointes, notamment l’exercice African Lion, a relevé la diplomatie américaine.
Depuis la fin des années 1990, le Maroc accueille cet exercice militaire qui réunit les forces américaines et marocaines avec des participants de plus d’une vingtaine de pays et de l’Otan, rappelle la même Source qui précise que depuis 2008, African Lion est devenu « le plus grand exercice militaire conjoint du continent », auquel participent chaque année des milliers de soldats. En février dernier, Rabat a accueilli le général Michael Langley, commandant de l’Africom.
