Depuis quelques temps, on reparle du nucléaire, qui a fait des morts en 1945 à Hiroshima et Nagasaki. La question que se posent spécialistes et politiques est de savoir s’il ne faudrait pas « réhabiliter » cette Source d’énergie pour contribuer à combler le déficit énergétique qui menace (lire à ce sujet Liberté du 2 avril, « C’est le printemps nucléaire »). Ces gens ne sont pas les premiers à se manifester.
En novembre 2022, dans une lettre aux lecteurs, le soussigné soulignait que le Japon, théâtre de la catastrophe de Fukushima en 2011, encourageait le retour du nucléaire. Les progrès scientifiques ont grandement contribué à la révision des normes de sécurité et de gestion des déchets. De plus, l’accident de Fukushima n’a apparemment causé aucun décès par cancer. Les victimes seraient mortes majoritairement dans les vagues ou dans les décombres, mais non irradiées.
Au parlement fédéral, lors des récents débats sur le « renforcement de la souveraineté énergétique » (lex Rösti), certains parlementaires, déçus par la lenteur des progrès de certaines énergies (solaire, éolien, etc.) n’ont pas exclu la possibilité de réexaminer un retour au nucléaire, encouragés par l’initiative pro-nucléaire déposée avec 129 000 signatures. Le retour du nucléaire ne se fera pas du jour au lendemain. Quels que soient les progrès réels de la science, la peur de l’énergie atomique demeure dans l’opinion publique. Mais qui sait, les petits pas pourraient devenir plus grands et plus incisifs, et la peur d’une pénurie d’énergie dissiperait les craintes.
