(Encore un) twist à Locronan (Finistère) ! Le préfet du Finistère va saisir le tribunal administratif de Rennes, afin qu’il se prononce sur la validité des élections complémentaires organisées dimanche 7 avril 2024 dans la petite cité de caractère.
Ce premier tour faisait suite à la démission de sept élus, survenue quelques mois plus tôt, sur fond de désaccord avec le maire, Antoine Gabriele.
Les résultats annoncés dimanche dernier se basent sur le nombre d’électeurs (316) et non sur le nombre d’électeurs inscrits (777). Toutefois, dans les communes de moins de 1 000 habitants (Locronan en compte 800), le code électoral prévoit que pour être remporté au premier tour, l’élection des candidats au scrutin majoritaire requiert la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au minimum égal au quart de celui des électeurs inscrits. Ou le 195 à Locronan.
« L’erreur est humaine »
“Nous étions obsédés par la majorité absolue et nous faisions notre calcul en nous basant sur les électeurs, plaide le maire, soucieux de désamorcer la situation. Nos sept candidats ont obtenu entre 150 et 163 voix. »
Ce calcul erroné est d’autant plus surprenant que personne ne s’en est rendu compte avant la transmission des résultats à la préfecture.
En février, un cas similaire s’était produit à Vouillé-les-Marais (Vendée). Là aussi, le préfet a saisi le tribunal administratif. L’un des quatre candidats a été déclaré élu, même s’il n’avait pas obtenu le nombre de voix requis.
« L’erreur est humaine, insiste Antoine Gabriele. Que veux-tu faire là-bas ? C’est le résultat d’une mauvaise interprétation du code électoral. Cela peut être argumenté, nous l’expliquerons. »
En attendant la décision du tribunal administratif de Rennes, les sept candidats « élus » le 7 avril le restent et peuvent siéger. Si le vote est invalidé, de nouvelles élections auront lieu à Locronan.
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