160 sites archéologiques menacés, dont « une quinzaine se dirigent déjà vers la mer »

160 sites archéologiques menacés, dont « une quinzaine se dirigent déjà vers la mer »
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L’érosion côtière, particulièrement féroce en Guadeloupe, menace non seulement l’habitat, mais aussi le patrimoine mémoriel.

De nombreux sites archéologiques sont menacés, et certains sont déjà condamnés à disparaître.

Une conférence dédiée au sujet se tient cette semaine au Moule.

Le déclin du littoral en Guadeloupe menace « 160 sites archéologiques, dont une quinzaine prennent déjà la mer », a déclaré à l’AFP Jean-François Modat, conservateur régional de l’archéologie, ce mardi 9 avril, en marge d’une conférence consacrée au sujet. En Guadeloupe, « 4 400 sites archéologiques ont été recensés et parmi eux, 800 sont situés à moins de 100 mètres du bord de mer », a-t-il précisé, donnant l’exemple d’une plage très touristique de la commune de Saint-François, Raisins-Clairs, où l’érosion a mis au jour un ancien cimetière d’esclaves au début des années 2010. . Cette nécropole continue d’être progressivement détruite par la mer, alors que son étude, cruciale pour la connaissance et la compréhension de l’esclavage colonial, n’est pas complètement réalisée.

“Déchirant”

Du 9 au 12 avril, une conférence internationale réunit des scientifiques spécialistes de la discipline au Moule, en Guadeloupe, pour présenter l’état des recherches sur l’Archéologie côtière outre-Atlantique (Aloa), un projet visant à suivre et anticiper les effets destructeurs des changements climatiques et anthropiques sur le patrimoine côtier des Antilles.

« L’objectif de ce projet est à la fois d’identifier les sites archéologiques en danger sur le littoral, mais aussi de les étudier selon une approche de sciences participatives impliquant le grand public »a expliqué à l’AFP Marie-Yvane Daire, chercheuse au CNRS qui dirige le projet Aloa. “Il y a un enjeu patrimonial : une fois le site disparu, c’est pour toujours”continua-t-elle en évoquant “déchirant” dans le choix des sites à protéger.

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« On pourrait prioriser les sites qui appartiennent à une époque qu’on connaît mal »» suggéra-t-elle. « Nous savons que nous ne pouvons pas tout protéger et que nous devrons choisir qui nous sauvons, qui nous étudions et qui nous laissons partir »a ajouté Jean-François Modat.

Les Antilles françaises, comme de nombreuses petites îles dans le monde, notamment tropicales, sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Ainsi, en Guadeloupe, selon l’observatoire régional de l’énergie et du climat, le recul du trait de côte est inévitable d’ici cinquante ans et le risque de submersion marine est estimé pour certaines zones jusqu’à 180 jours par an. année d’ici 2050.


FSE

 
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