l’essentiel
Lundi 8 avril, au soir, une femme de 60 ans couverte de blessures a été retrouvée morte à son domicile de Lectoure. Soupçonné d’homicide volontaire, son fils, âgé d’une trentaine d’années, a été interpellé. Narratif.
Impossible de rater cette ancienne bâtisse qui longe la RN 21 à l’entrée de Lectoure au lieu-dit « La Couture ». Ce mardi 9 avril, elle était encerclée par la police. Pour cause : l’ancienne ferme qui abrite un éleveur de chiens a été le théâtre d’un drame qui s’est produit lundi 8 avril vers 21 heures. Un homicide aurait été commis dans l’enceinte de cette vaste demeure.
Le soleil n’était pas encore couché lorsque les pompiers ont reçu un appel inquiétant d’une sexagénaire en détresse. En se rendant sur place, les secours et la police n’ont pu que constater le décès de la Gersoise. Selon le parquet d’Auch, les premiers constats font état de plusieurs blessures, conséquences de l’usage probable d’une arme blanche.
Aux côtés de la victime dans la maison : son fils qui a une trentaine d’années. Selon une Source proche du dossier, l’individu était en état « d’agitation » et a dû être contrôlé par les gendarmes. Principal suspect dans cette affaire, il a été interpellé et placé en garde à vue. Mais son état a nécessité son transfert à l’hôpital d’Auch avant son audition.
Une perquisition au domicile de la victime
Au lendemain des faits, les volets roses de la maison étaient fermés, des militaires du groupement de gendarmerie du Gers étaient sur place aux côtés de techniciens en identification criminelle et d’enquêteurs de la brigade de recherche d’Auch. Tout est scruté.
La maison a été perquisitionnée ainsi que la Lancia Lybra Break garée devant la maison. Une recherche est effectuée et dure une bonne partie de la journée. Parallèlement, la SPA du Gers est sollicitée pour prendre en charge les nombreux canidés retrouvés chez l’éleveur (chiens-loups tchécoslovaques, Cotons de Tuléar et Berger Belge Malinois).
Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé ce soir du 8 avril. Isolée en dehors de la ville, la victime n’avait pas vraiment de voisins.
Une maison isolée
De l’autre côté de la RN 21, une zone industrielle accueille quelques entreprises comme un équipementier agricole ou un fabricant de bennes. Interrogés dans la matinée par les enquêteurs, les dirigeants des différentes sociétés n’ont rien vu ni entendu. Pour la simple raison que les magasins étaient fermés au moment des faits. « Nous n’avons pas d’agent de sécurité ni de caméras vidéo utilisables », assure l’un des responsables à Dépêche du Midi.
L’enquête se poursuit. Ce mercredi 10 avril, le corps de la victime doit être autopsié à l’institut médico-légal de Toulouse afin de confirmer la cause du décès.
Pour le maire de la commune, Xavier Ballenghien, qui s’est rendu sur les lieux du crime lundi soir, il s’agit d’un événement tragique survenu en début de semaine. « On ne parlait pas de ces gens. Evidemment, je sympathise avec les proches de cette dame, c’est dramatique”, commente-t-il. Un événement qui n’est pas sans rappeler le meurtre de Louis Duprat, âgé de 61 ans, en 2022, dans une ferme isolée de Lectoure.
Ce prétendu matricide ébranle une nouvelle fois un village rural qui n’est pas épargné par une hausse de la délinquance.