La fédération départementale des travaux publics de la Creuse a organisé son premier salon afin de promouvoir les différents métiers du secteur auprès des collégiens. L’occasion pour de nombreux jeunes de découvrir un secteur en constante évolution.
Trop peu connus des jeunes, ces métiers sont pourtant présents dans le quotidien de chacun. Le secteur des travaux publics comprend sept grandes spécialités. « En Creuse, ceux qui nous concernent le plus sont la voirie, les canalisations, les réseaux secs, le terrassement et l’éclairage public », précise Marianne Violet, secrétaire générale de la fédération des travaux publics de Nouvelle-Aquitaine. Plus largement, les travaux publics comprennent également la construction d’ouvrages d’art, d’ouvrages industriels, l’entretien des voies ferrées, des télécommunications ou encore l’exécution de travaux spéciaux.
De nombreuses possibilités
Autant de spécialités que ce salon, pour sa première édition, a souhaité présenter aux 573 collégiens venus de toute la Creuse jeudi dernier à Guéret. Ils ont pu découvrir le secteur sur les 15 stands présents ou encore s’essayer au métier sur un site expérimental. « Aujourd’hui, nous avons un fort besoin de rendre nos métiers attractifs, notamment auprès des plus jeunes », explique Stéphane Dalby, président de la fédération départementale qui représente 317 salariés. Il s’agit de leur faire prendre conscience que les travaux publics sont partout autour de nous, à la maison, dans la rue, en voyage, à l’école ou au travail et qu’ils offrent de multiples opportunités professionnelles. « De nombreuses entreprises se forment également en interne », ajoute Marianne Violet. C’est un secteur dans lequel il est possible d’évoluer rapidement. Peut-être plus que d’autres. »
Annuler les clichés
Cependant, le secteur souffre encore de trop de clichés. Même si la présence des femmes reste encore minoritaire, elle progresse néanmoins. Aujourd’hui, elle représente 11,6 % des effectifs contre 9 % il y a une dizaine d’années. « Déconstruire les préjugés, c’est aussi l’objectif de cette journée », précise Stéphane Dalby. Car la féminisation du métier est encore lente et repose principalement sur les métiers de techniciens et d’agents de maîtrise.
Par ailleurs, le secteur est souvent accusé d’être l’un des principaux pollueurs. Selon la FNTP, selon une étude réalisée par Carbone 4, les Travaux Publics représentent 3,5% des émissions de gaz à effet de serre en France. 25 % de ces émissions sont dues à la consommation de carburant. Par ailleurs, que ce soit dans les transports, l’énergie, l’eau, le numérique, l’utilisation des infrastructures représente la moitié de l’empreinte carbone française.
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Ainsi, le secteur des travaux publics s’est fixé pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 par rapport aux émissions de 1990. « La transition écologique est un véritable enjeu pour les travaux publics, affirme le président de la fédération départementale. D’autant qu’on sait que les jeunes sont plus sensibles à ce sujet. »
Lors du salon organisé par la fédération départementale des travaux publics, certains collégiens se posaient déjà des questions dans ce sens. D’autres avaient des préoccupations plus générales, le secteur étant pour beaucoup méconnu. De quoi déclencher de futures carrières, peut-être.
Vincent Fauré
