« Travailler 70 heures par semaine, en mode survie, ce n’était plus possible… » ​​Etranglée par les accusations, une boulangerie de la Marne baisse le rideau

« Travailler 70 heures par semaine, en mode survie, ce n’était plus possible… » ​​Etranglée par les accusations, une boulangerie de la Marne baisse le rideau
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Le soulagement est la première pensée qui vient à Julie Chiriaeff lorsqu’on évoque la fermeture de la boulangerie qu’elle dirige depuis près de 4 ans avec son associé. « Travailler 70 heures par semaine, en mode survie, ce n’était plus possible. Nous avons dû décider de fermer. Et tôt ce mardi matin, les clients fidèles se sont succédé pour prendre une dernière baguette, un dernier croissant avant que la petite famille ne s’installe à Reims.

Le Commerce baisse définitivement le rideau ce mardi 9 avril à 19 heures. « Nous sommes pressés de changer de vie, glisse Julie. Nous voulons franchir cette étape pour avoir une stabilité des revenus. Mais c’est difficile de partager la douleur des gens, certains ont les larmes aux yeux, d’autres sont dégoûtés ou en colère.»

Un dernier habitué arrive avec un bouquet de fleurs à la main pour remercier les gérants pour leur investissement. C’est l’heure des épanchements dans la petite boutique au cœur du village de Jonchery-sur-Vesle. « Nous n’étions pas là uniquement pour vendre du pain. Nous avions tissé un vrai lien avec les habitants et nous faisions partie de leur vie », souligne-t-elle. Ce n’est donc pas avec joie de cœur que le couple a pris cette décision de fermer. Mais avec la flambée des prix de l’énergie et des coûts encore plus élevés des matières premières, l’équation est devenue impossible.

« Depuis un an, nous prenions le Smic pour vivre avec nos jumeaux. Même à Noël, c’était plus calme, nous avons constaté une baisse de notre chiffre d’affaires, nous avons ressenti la baisse du pouvoir d’achat de nos clients. « . Et impossible de répercuter toutes les augmentations liées à l’augmentation des matières premières : beurre, œufs, farine, etc. Le couple de dirigeants s’est néanmoins battu jusqu’au bout. Mais la cagnotte lancée en avril 2023 avec plus de 2 000 euros récoltés et l’annulation d’une partie de leur facture par leur fournisseur d’énergie n’auront pas suffi à inverser la tendance.

Le tribunal de commerce de Reims doit prononcer la liquidation ce mardi. Quant à l’avenir de la boulangerie de Jonchery-sur-Vesle, il est incertain. L’ancien boulanger à la retraite du village est propriétaire des murs et envisage de les vendre.

 
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