accusé de violences contre sa compagne ukrainienne, il est acquitté avec le bénéfice du doute

accusé de violences contre sa compagne ukrainienne, il est acquitté avec le bénéfice du doute
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Ce lundi 8 avril, un Genevois de 40 ans a été jugé en comparution différée pour répondre de violences par conjoint entraînant une ITT de deux jours. La peine de 10 mois de prison avec sursis a été requise à son encontre par le procureur de la République.

Le 24 février, c’est dans un premier temps pour l’enlèvement d’une Ukrainienne dénoncée sur les réseaux sociaux que les gendarmes se sont rendus dans un domaine situé dans la commune de Montréal avec logements. Là, ils seront ensuite accueillis par Mariia qui leur demande de l’aide en anglais. La jeune femme, qui est ukrainienne, indique qu’elle est victime de violences de la part de son compagnon. De toute évidence, il lui aurait donné un coup de poing à la tête au niveau de la tempe et des coups de pied aux chevilles. Aux urgences de l’hôpital de Castelnaudary, c’est pourtant une ITT de zéro jour qui lui sera délivrée… Avant l’attestation d’un légiste toulousain qui lui en attribuera deux. On parle d’ecchymoses, de douleurs péricostales, d’une grande anxiété et de troubles du sommeil. Arrêté suite aux déclarations de madame, Alexandre contestera ensuite les faits en garde à vue. Il se dit victime d’un coup monté de la part de Mariia, “Qui a dit qu’elle allait faire quelque chose contre moi et me mettre en prison”.

Tout ce que j’ai fait, c’est me protéger.

Placé par la suite sous contrôle judiciaire, c’est dans ce contexte que ce Genevois de 40 ans a comparu devant le tribunal judiciaire de Carcassonne ce lundi après-midi. Face à la juridiction, Alexandre continue de nier ce qui lui est reproché. À première vue, c’est lui qui a été attaqué suite à un désaccord avec Mariia : « Elle s’est mal comportée avec ma mère et je lui ai demandé de s’excuser. Mais elle a commencé à me jeter sa grosse chaussure au visage, en la tenant par les lacets. Elle est alors devenue hystérique et m’a crié dessus. J’ai couru après en criant et en essayant de m’arracher mes vêtements… Tout ce que j’ai fait, c’est me protéger. Sur les griffures et tout ce qui est décrit sur le deuxième certificat médical de la jeune femme : « Je ne comprends pas, cela ne me semble pas logique… »

Au tribunal, Alexandre raconte ensuite comment il a rencontré Mariia dans un hôtel en Turquie, alors qu’il travaillait pour un armateur : « Dès le début, nous nous entendions très bien. Je suis tombé sous son charme. » C’était il y a cinq ans. Et puis très vite, il y a la désillusion, car la jeune femme est volatile et consomme de la méthamphétamine. Elle ferait de l’escorte en Turquie, où elle est désormais de retour. Sur quatre années de relation avec Alexandre, seulement quatre mois de vie commune.

Il n’y a rien de bien sûr dans cette affaire, aucune certitude…

De la personnalité du prévenu, dont le casier judiciaire est vierge, on apprend qu’il ne travaille plus, et qu’il a un projet en Afrique. Il est père d’une fille de 15 ans. Au parquet, son représentant a regretté la position du prévenu, “qui avoue au moins l’avoir bousculée, sans la moindre affection envers la victime”. La peine de dix mois de prison avec sursis était ainsi requise, ainsi qu’une séance de sensibilisation aux violences conjugales. Pour la défense, Me Sylvain Rèche a plaidé pour la libération, “car il n’y a rien de bien sûr dans cette affaire, aucune certitude… D’autant qu’il y avait eu des menaces de la part de Mariia et de sa sœur, deux semaines avant la plainte !”

Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement acquitté Alexandre avec le bénéfice du doute, « parce qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour démontrer les faits ».

 
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