Deux discours de Mark Carney pour relancer la machine à rumeurs dans les rangs libéraux

Deux discours de Mark Carney pour relancer la machine à rumeurs dans les rangs libéraux
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(Ottawa) Le nom de Mark Carney est évoqué sporadiquement dans les rangs libéraux comme possible successeur de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada.


Publié à 00h57

Mis à jour à 7h00

Le principal concerné s’est montré jusqu’ici un bon joueur, refusant de faire quoi que ce soit qui puisse déstabiliser le leadership du Premier ministre à l’approche des prochaines élections. Il a souvent réaffirmé son soutien au chef ainsi qu’aux politiques prônées par le gouvernement libéral, notamment en matière de lutte aux changements climatiques.

L’ancienne gouverneure de la Banque du Canada reviendra sur le devant de la scène politique ce lundi, au moment même où la ministre des Finances, Chrystia Freeland, s’apprête à déposer son prochain budget.

M. Carney, qui a déclaré l’automne dernier au quotidien Le Globe and Mail qu’il n’a pas exclu l’idée de se présenter un jour à la direction du parti de Wilfrid Laurier lorsque le poste sera vacant, prononcera deux discours à saveur économique au cours des deux prochaines semaines.

Son premier discours, intitulé « Il est temps de construire » (Un temps pour construire en anglais), aura lieu ce lundi soir à Ottawa, au août Château Laurier, environ une semaine avant le dépôt du budget fédéral. Il prononcera son deuxième discours, également sur le thème de l’économie, à Toronto, berceau de Canada Inc., le 22 avril, une semaine après le budget de la ministre Freeland.

Il va sans dire que ces deux discours alimenteront les discussions en coulisses au sein des rangs libéraux. Son contenu sera analysé sous toutes les coutures, d’autant plus que les deux événements sont organisés par Canada 2020, un groupe de réflexion proche du Parti libéral du Canada.

“Ce n’est pas une décision que je dois prendre maintenant”, a déclaré Mark Carney. Globe et Mail en novembre dernier, après avoir été interrogé sur son intérêt pour la direction du Parti libéral. Interrogé par le journaliste s’il excluait catégoriquement cette option, M. Carney, qui était également gouverneur de la Banque d’Angleterre avant de revenir au pays en 2020, a répondu : “non”.

Depuis plus d’une décennie, les stratèges libéraux voient Mark Carney dans leur soupe. En 2011, un groupe a d’abord tenté de le convaincre de se lancer dans la course à la direction du parti dans le but de vaincre Justin Trudeau et de garantir que le Parti libéral ait une voix crédible sur les questions économiques et fiscales. .

M. Carney était à la tête de la Banque du Canada pendant la crise financière de 2008-2009 et a formé un duo de confiance avec l’ancien ministre des Finances du gouvernement conservateur de Stephen Harper, Jim Flaherty, pour guider l’économie canadienne pendant une période de graves turbulences. une échelle mondiale.

L’économiste et banquier de formation a finalement décliné l’invitation avant de partir en Grande-Bretagne en 2012. Justin Trudeau a ensuite été facilement élu à la tête du Parti libéral, succédant ainsi à l’ancien chef Michael Ignatieff, qui avait mené les troupes libérales à leur pire résultat en 2012. l’histoire du parti avec une récolte de 34 sièges.

Dans les rangs libéraux, certains font des comparaisons peu flatteuses entre MM. Carney et Ignatieff. Ce dernier est certes un intellectuel reconnu au-delà des frontières canadiennes, mais il s’est révélé être un leader incapable de trouver un élan politique et d’établir des liens étroits avec l’électeur ordinaire.

Dans une éventuelle course à la direction, d’autres candidats seront sur la ligne de départ. La ministre Chrystia Freeland et ses collègues du cabinet François-Philippe Champagne (Industrie), Mélanie Joly (Affaires étrangères) et Anita Anand (Conseil du Trésor) font partie de la liste de candidats souvent évoquée.

M. Carney, qui est maintenant envoyé spécial des Nations Unies pour le financement climatique et président de Brookfield Asset Management, un géant canadien de l’investissement alternatif, a assisté au plus récent congrès libéral, qui a eu lieu à Ottawa en mai dernier. Il est membre en règle du parti.

Lors des dernières élections, en septembre 2021, des stratèges libéraux l’ont encouragé à se présenter comme candidat libéral dans la circonscription d’Ottawa-Centre à la suite de la décision de l’ancienne ministre de l’Environnement et du Changement climatique Catherine McKenna de quitter la politique. Il a encore une fois décliné l’invitation.

Des observateurs aguerris de la scène politique fédérale estiment que Justin Trudeau aurait pu lui forcer la main l’été dernier, alors qu’il procédait à un important remaniement ministériel censé donner un nouvel élan à son gouvernement. Les sondages ont alors commencé à montrer un appétit croissant des électeurs pour le changement à Ottawa.

Le premier ministre aurait pu nommer Mark Carney à son cabinet et assurer son entrée à la Chambre des communes en déclenchant une élection partielle dans un bastion libéral. Mais il n’est pas certain qu’une telle option ait même traversé l’esprit des stratèges libéraux.

Dans quelques semaines, Justin Trudeau devra déclencher une élection partielle dans la circonscription de Toronto-St. Paul’s, devenu vacant en décembre à la suite de la démission de l’ancienne ministre Carolyn Bennett, nommée depuis ambassadrice du Canada au Danemark.

Cette élection partielle pourrait être l’occasion idéale pour M. Carney de enfin faire le grand saut en politique. L’ancienne chef de cabinet de la ministre des Finances Chrystia Freeland, Leslie Church, brigue déjà l’investiture libérale dans cette circonscription.

Selon Scott Reid, ancien proche collaborateur de Paul Martin, être élu député est une étape nécessaire pour quiconque souhaite diriger un parti national.

Il soutient que Mark Carney « ne peut pas réussir en tant que candidat » dans une course à la direction « tant qu’il n’a pas réussi en tant que candidat lors d’une seule élection ».

Après ses discours sur l’économie, Mark Carney aura-t-il envie de se lancer en politique ? L’heure des décisions est arrivée pour l’ancien gouverneur de la Banque du Canada.

 
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