“Ve-lel-le.” ” Pardon ? Vous n’avez peut-être jamais entendu ce nom. Une balade sur la plage de Bonne-Source, à Pornichet (Loire-Atlantique), ces jours-ci donne une idée de ce dont on parle.
Un léger aperçu, seulement. Car ces petits animaux repartent aussi vite qu’ils sont apparus, au gré des marées. Et surtout parce qu’on n’en voit qu’une partie, la voile translucide, qui n’est pas colorée comme son « flotteur » cartilagineux bleu. Pas de « marée violette », donc, comme on le voit parfois, et notamment ces derniers jours à Marseille, dans le sud de la France. Avec l’odeur de décomposition qui va avec…
De quoi s’agit-il ? “La velella est une cousine de la méduse”, image Stéphane Auffret, directeur de l’Océarium du Croisic. Ils font partie de la même famille d’animaux marins, les « cnidaires ».
“Pas de danger particulier pour l’homme”
On pourrait aussi simplement les confondre avec du plastique. D’autant que plusieurs vagues de billes blanches ont déferlé sur les plages du coin ces derniers mois. La ville de Pornichet a donc tenu à alerter la population par une publication sur les réseaux sociaux, jeudi 4 avril. « Non, ce n’est pas du plastique. Ce sont des velelles, des organismes marins qui ne représentent pas de danger particulier pour l’homme. »
Stéphane Auffret confirme : « Les velelles sont très peu piquantes et ne présentent aucun danger pour l’homme. »
Alertée par un riverain, la ville a constaté un « arrivée massive », cette semaine, soit “plusieurs dizaines d’animaux par mètre carré”.
“C’est la nature qui choisit la destination”
Comment finissent-ils sur nos plages ? Avec leur voile, ces animaux se déplacent au gré des vents et des courants. « C’est la nature qui choisit la destination, rigole Stéphane Auffret. Il n’y a aucun lien avec le réchauffement climatique, car ce n’est pas la température de l’eau qui joue un rôle. Après une tempête, on peut les retrouver échoués par milliers. C’est assez rare, mais ce n’est pas un phénomène nouveau. »
Une espèce envahissante ? ” Non, conclut Stéphane Auffret. Ne confondez pas les espèces envahissantes et migratrices. » Pas comme les crépidules, débarquées en même temps que les Américains et qui forment parfois des amas très impressionnants sur les plages.
