Les propriétaires de bars du Québec sont ouverts à la distribution de tests pour détecter le GHB

Les propriétaires de bars du Québec sont ouverts à la distribution de tests pour détecter le GHB
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Les propriétaires de bars du Québec sont prêts à imiter la Californie, où une loi obligera les propriétaires d’établissements agréés à fournir à leurs clients des tests visant à détecter les drogues du viol dans leur consommation.

À partir de 1euh En juillet, tous les bars et discothèques californiens, à l’exception de ceux disposant d’un permis de restaurant, seront tenus de proposer des tests gratuits ou « à un prix raisonnable » pour le GHB, la kétamine et d’autres substances pouvant créer des effets similaires.

“Bonne initiative”

Au Québec, les représentants de deux groupes de propriétaires de bars admettent qu’il s’agit d’une « bonne initiative » contre ce problème « généralisé ».

Pour preuve, l’an dernier, près de 230 personnes ont été admises dans les cinq hôpitaux du CHU de Québec, en raison d’une intoxication au GHB, volontaire ou non.

Protéger les clients

« S’il y avait cette même loi ici, nous la respecterions certainement. Si cela devient une demande du client, nous vous apporterons notre soutien. Nous voulons faire ce qui est bon pour nos clients», affirme Peter Sergakis, président du Syndicat des propriétaires de bars du Québec, qui représente près de 650 établissements.

Le directeur général de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec, Renaud Poulin, est également favorable à cette mesure.

Il précise cependant que les patrons de bars sont « bien conscients » de cette problématique, d’autant que différentes polices régionales ont récemment effectué une tournée pour sensibiliser les patrons aux intoxications involontaires au GHB, notamment.

« Ce n’est pas nouveau que cela existe. Avant, il semble qu’on l’avait par périodes, mais maintenant, cela apparaît plus souvent, c’est plus répandu», déplore M. Poulin, qui représente pour sa part 800 établissements au Québec.

Fort engouement pour ces tests

Même s’il n’y a aucune loi encadrant les tests de détection du GHB au Québec, ils gagnent en popularité depuis un an, affirme le directeur d’Alco Prévention, Stéphane Maître, distributeur de ces produits.

Plusieurs types de tests pour vérifier si une boisson contient du GHB sont offerts sur le marché québécois. La société Alco Prévention en vend quelques-uns, dont celui-ci qui fonctionne à partir d’une des petites bandes de papier qu’il faut tremper dans le verre pour vérifier s’il contient de la drogue du viol.

Photo Élisa Cloutier

M. Maître affirme avoir vendu l’année dernière plus de 120 000 tests à diverses entreprises du pays, soit une augmentation de 500 % par rapport à 2022. « Il y a un très fort engouement, pas seulement ici, mais à l’international, pour ces tests », dit-il. maintient.

Parmi la variété de tests offerts sur le marché québécois, on retrouve les bracelets. Déposez simplement quelques gouttes sur le cercle vert pour vérifier s’il contient du GHB.

Photo Élisa Cloutier

Former les employés

Au Québec, certains établissements proactifs ont déjà formé leurs employés en leur donnant les outils pour savoir comment agir en présence d’une personne intoxiquée. D’autres souhaitent acquérir des tests pour détecter les drogues du viol.

C’est le cas, entre autres, du bar à cocktails et bières Le Jardin, avenue Cartier, et du bar Atelier, sur la Grande Allée, où une cinquantaine d’employés ont suivi une formation « Commander un Angelot ». , visant à lutter contre les violences sexuelles commises dans les bars.

« Nous ne prenons rien à la légère. Nous souhaitons que nos collaborateurs soient proactifs face à tous types de comportements », affirme le copropriétaire de l’Atelier, Jonathan Ollat.

Ce dernier précise également que des agents de sécurité sont présents tous les soirs dans l’établissement populaire du Vieux-Québec.

Selon le Code criminel, toute personne reconnue coupable d’avoir « administré ou fait administrer une drogue à autrui » est passible de la réclusion à perpétuité.

Effets d’une intoxication involontaire au GHB

  • Pannes de courant
  • Anxiété
  • Sentiment d’insécurité
  • Sentiment de perte de contrôle
  • Risques élevés de surdosage
  • Toute personne qui estime avoir été victime d’un empoisonnement ou d’une agression peut se rendre à l’hôpital ou contacter Viol-Secours pour procéder à une expertise médico-légale dans les cinq jours suivant les faits. Cependant, la drogue du viol ne reste présente dans l’urine que pendant 12 heures.

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