Malgré le oui à l’initiative contre les rémunérations abusives, les salaires des grands patrons suisses ont bondi de 37%

Malgré le oui à l’initiative contre les rémunérations abusives, les salaires des grands patrons suisses ont bondi de 37%
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Sergio Ermotti sous la loupe

Par exemple, le patron de Novartis, Vas Narasimhan, a gagné 16,2 millions de francs l’année dernière, soit presque deux fois plus qu’en 2022. Et dans son enquête, le Journal du dimanche se concentre sur la rémunération du banquier tessinois Sergio Ermotti, patron de l’UBS, où le l’augmentation des salaires était « exceptionnelle ». Officiellement, l’homme, écarté en urgence de la présidence de Swiss Re pour gérer l’intégration du Crédit Suisse, ne gagnerait que 2 millions de francs de plus que son prédécesseur Ralph Hamers, “mais en réalité, c’est bien plus que cela”, révèle le SonntagsZeitung. A l’aide “d’une loupe, d’une calculatrice et d’un programme de traduction ainsi que de patience et d’un peu d’humour”, les journalistes se sont plongés dans le rapport annuel de la banque : 430 pages, dont 44 expliquent pourquoi les banquiers UBS reçoivent de nombreux bonus.

Lire aussi : « Disproportionné », « choquant » : le salaire de 14,4 millions de francs de Sergio Ermotti fait parler de lui

Démêlant les fils de la rémunération du patron de la plus grande banque de Suisse, le SonntagsZeitung découvre qu’il ne s’agit pas uniquement de son salaire fixe, “il y a plusieurs choses en plus”. En effet, le salaire de Sergio Ermotti (entre avril et décembre 2023) ne serait pas de 14,4 millions, mais de 21,8 millions de francs, conclut le journal, précisant que « la majorité de cette somme n’a pas encore été versée, même si elle n’a pas besoin d’être atteinte ». des objectifs très ambitieux au cours des trois prochaines années pour en recevoir au moins la majeure partie.

« L’arnaque éhontée continue »

Interrogés sur ces augmentations de salaire, plusieurs personnalités politiques suisses se sont exprimées dans les pages du SonntagsZeitung. A commencer par Mattea Meyer, coprésidente du Parti socialiste : « Comme si nous n’avions pas dû sauver UBS il y a 15 ans et CS il y a un an, l’arnaque éhontée continue sans entrave. » Selon le conseiller national zurichois, les dirigeants des banques ont agi ainsi en sachant qu’ils disposaient d’une totale liberté d’action, car en cas d’urgence, l’entreprise serait sauvée par le contribuable.

Selon le journal germanophone, le PS exige des règles plus strictes en matière de capitaux propres et que les membres des conseils d’administration des grandes entreprises soient personnellement responsables en cas de dommage. Un dernier point partagé par son homologue argovien Thierry Burkart, président du PLR. De son côté, Mauro Tuena, conseiller national UDC à Zurich, en appelle à la décence des grandes entreprises: «Si elles ne se disciplinent pas, elles ne devraient pas s’étonner que la politique intervienne.»

Lire aussi : Travailler. La Suisse met en garde : les salaires vont stagner l’année prochaine
 
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