La Corse parmi les zones côtières les plus menacées de France

La Corse parmi les zones côtières les plus menacées de France
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Les côtes du littoral français reculent. « L’équivalent d’un terrain de football » est grignoté “toutes les semaines” au bord de l’océan et de la mer, a indiqué le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, sur le plateau du 20 heures de TF1 jeudi 4 avril dernier. Et la Corse n’est pas épargnée. Dans sa carte des logements menacés par l’érosion côtière, le gouvernement a identifié 500 communes particulièrement menacé par l’érosion.

Trois scénarios ont été établis lors d’une étude du Cerema pour 2028, 2050 et 2100 à partir de photos aériennes et de données satellitaires.

Le premier scénario conçu pour 2028 met en avant la possible disparition de 1 046 bâtiments, dont plus de la moitié à usage résidentiel. Cela représente une valeur marchande totale d’« environ 240 millions d’euros » et les départements les plus touchés seront La Corse avec 224 bâtiments mais aussi la Seine-Maritime, les Pyrénées-Atlantiques, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte.

Selon un deuxième scénario jugé « réaliste », 5 208 foyers seront en dangerdate limite 2050, dont près de 2 000 résidences secondaires. Cela représentera 1,1 milliard d’euros. Les départements les plus touchés seront la Corse, la Manche, la Vendée, le Var et la Guadeloupe. Dans le détail, en Haute-Corse, 405 logements dont 108 en résidence principale et 222 en résidence secondaire ainsi que 64 locaux professionnels (24 commerces, 8 bureaux, 14 hôtels et 3 campings) risquent d’être impactés. Le tout pour une valeur de plusieurs millions d’euros.

En Corse-du-Sud, ce sont 432 logements et 105 locaux d’activités qui sont susceptibles d’être touchés par recul du littoral.

Finalement, le troisième scénario réalisé à l’échéance 2100 à partir dehypothèses « défavorables » prenant en compte la « disparition complète des structures de protection » et une « inondation progressive de toutes les zones topographiquement basses du littoral », estime que 450 000 habitations sont potentiellement menacées. Cela représenterait 86 milliards d’euros. Dans ce scénario, la Corse ne fait plus partie des régions les plus à risque. Le nombre de bâtiments qui pourraient disparaître sur l’île est bien inférieur aux autres départements français (1 926 en Haute-Corse contre 51 240 dans le Pas-de-Calais par exemple).

Au total, a prévenu Christophe Béchu, « 20 % du littoral est concerné ». Dunes, digues… plusieurs solutions sont possibles mais celles-ci doivent répondre à des « plans sur mesure » en fonction de la zone impactée. Et d’ajouter : « L’explosion du coût des catastrophes naturelles va nécessiter que nous augmentions notre niveau de solidarité, que nous payions davantage nos assurances et que nous remettions en question la part de l’assurance et celle de la solidarité nationale.

#France

 
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