Il a fait appel du verdict quelques heures seulement après le délibéré, par l’intermédiaire de son avocat. Un habitant de Meaux (Seine-et-Marne) âgé de 26 ans a été condamné, jeudi 4 avril au soir, par la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, à vingt ans de réclusion criminelle. Une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire pour une durée de cinq ans. L’accusé a été reconnu coupable du viol de deux femmes, malgré ses dénégations tout au long de l’enquête et lors de l’audience. Le procès, qui a duré trois jours, s’est déroulé à huis clos, à la demande des deux parties civiles.
« On ne peut que regretter la conduite des débats menés par le président, qui a laissé très peu de place à la défense », confie Me Thierry Benkimoun, qui a plaidé pour l’acquittement de l’accusé. Ce dernier, qui comparaissait également pour violences et divulgation d’images à caractère sexuel, était un récidiviste. Non pas pour viol mais pour avoir été condamné dans le passé pour un délit passible de dix ans de prison. Il encourt donc une peine maximale de trente ans.
Les démêlés judiciaires de ce Meldois au casier judiciaire déjà chargé remontent au matin du 30 mai 2020, lorsqu’une jeune femme de 19 ans, en larmes, avec des taches de sang sur ses vêtements, a poussé la porte du commissariat de Meaux. Elle explique à la police que, lors d’une soirée bien arrosée passée chez un habitant de Meaux, une dispute a éclaté entre elle et l’un des invités.
Elle avait emprunté le téléphone de l’accusé « pour rire » et celui-ci l’avait ensuite agressée dans la salle de bain. Il lui a donné des coups de poing et des coups de pied sur tout le corps en représailles à ce qu’il considérait comme le vol de son téléphone portable. Une violence qu’il a avoué. La jeune femme avait également dénoncé un viol. L’accusé, qui avait publié des photos volées de la victime nue, a contesté ce fait.
Lors du procès, la sœur d’un ami de l’accusé a également été entendue par la cour d’assises. Elle a dénoncé des viols, commis en 2017 et 2020, pour lesquels il a été reconnu coupable. La procureure générale, Céline Filliol, avait requis dix-huit ans de réclusion criminelle et un suivi socio-judiciaire pour une durée de dix ans. La cour d’assises a donc dépassé les réquisitions.
