une centaine de consommateurs évacués et dirigés vers le système ASSORE

une centaine de consommateurs évacués et dirigés vers le système ASSORE
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Une évacuation des usagers de drogues a été réalisée jeudi 4 avril dans le 19e arrondissement de Paris. Une opération conjointe entre la Préfecture de Police et la préfecture de région. Elle visait à empêcher l’installation d’une « scène ouverte » et à prendre en charge ces personnes.

Ils se rassemblent généralement le long du périphérique, vers la place Auguste Baron et la porte de la Villette. La plupart d’entre eux sont des consommateurs de crack, mais pas seulement, d’autres produits sont également en circulation. Selon le communiqué de la préfecture, une centaine de personnes ont été évacuées. Une opération différente de celles menées quasi quotidiennement par la police. Selon Christophe Noël du Payrat, directeur de cabinet à la préfecture de région, que nous avons interrogé «De telles évacuations avec soutien ne sont pas habituelles. Depuis l’évacuation de Forceval en 2022, il n’y a pas eu d’opération conjointe avec la préfecture de police. C’est pour éviter qu’il y ait une scène ouverte. Cela fait partie de notre engagement à ne pas permettre la répétition de grands regroupements qui pourraient conduire à d’autres problèmes tels que la prostitution.

Selon les chiffres de la préfecture, à l’issue de cette évacuation 48 toxicomanes dont 12 femmes ont réintégré le dispositif ASSORE, un programme d’hébergement géré avec l’association Aurore. Il s’inscrit dans le cadre du « plan crack » mis en place en 2019 à Paris par la région, la préfecture de police, la ville et l’Agence régionale de santé. “Les personnes qui le souhaitent sont orientées vers des chambres d’hôtels réparties dans toute l’Ile-de-France. Des infirmières et des assistantes sociales les suivent et les voient régulièrement. Ils les aident à se stabiliser. Ces personnes peuvent alors s’inscrire dans une démarche de soins et de réinsertion. Habituellement, cela se gère dans la durée, les utilisateurs viennent chercher de l’aide auprès de l’association Aurore. explique Christophe Noël du Payrat, directeur de cabinet de la Préfecture de la Région Île-de-France.

Contactée, Naïra Meliava, la directrice de l’association Oppelia qui les soutient au quotidien, regrette de ne pas être associée à ces interventions : «Nous avons été prévenus une semaine à l’avance par l’ARS, ce qui est un peu court pour travailler et organiser ce type d’évacuation avec les personnes que nous suivons. Quant à l’appareil ASSORE »C’est très bien mais c’est loin d’être suffisant. Cela doit se faire en complémentarité, notamment avec davantage d’aires de repos. Elle ajoute.

En 2022 le système ASSORE a été évalué par une équipe scientifique des Hospices Civils de Lyon et de l’Université Lyon I Claude Bernard. Les résultats sont positifs. Le directeur de cabinet de la préfecture de région précise : «Nous sommes passés de 100 à 625 chambres en quelques années. L’augmentation de charge est assez forte car les besoins sont importants. Nous atteignons désormais un volume suffisant. La priorité est désormais de travailler sur le reste de l’accompagnement avec nos différents partenaires. Le système TAPAJ a par exemple été mis en place : on rémunère l’activité au quotidien, cela permet au bénéficiaire d’avoir un peu de revenus et de démarrer une activité professionnelle.

Un point sur lequel l’association Oppelia et la préfecture de région seront d’accord. La surveillance de ces populations fragiles est un long processus. “Ces personnes sont souvent confrontées à des problématiques de migration, de toxicomanie et de justice pour certaines. Ce sont des cours très complexes. souligne Naïra Meliava, directrice de l’association. Avec d’autres structures de soins et d’accueil, elle a fait des propositions parmi lesquelles la création d’un centre d’orientation près de Paris.afin que ces personnes puissent être hébergées encore quelques semaines, le temps qu’un projet se construise.

Si la préfecture met en avant la prise en charge de ces populations, les associations y voient plutôt la volonté de dégager la voie. Pour Naira Meliava »ce type d’évacuation s’effectue plutôt en vue des JO. C’est la même dynamique qu’à Vancouver. qui a accueilli les Jeux olympiques d’hiver en 2010. Une position également défendue par le collectif Le Revers de la Médaille.

 
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