A travers la danse, Khoudia Touré fait avancer les causes sociales au Sénégal

A travers la danse, Khoudia Touré fait avancer les causes sociales au Sénégal
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« Danser, d’accord. Mais danser pour quoi faire ? »

Danseuse et chorégraphe professionnelle, Khoudia Touré a toujours été bercée par les rythmes de la musique et plus particulièrement du mouvement hip-hop.

« Ma passion a toujours été la danse. L’amour du hip-hop est venu au Sénégal. C’est un pays vraiment ancré dans la culture hip-hop. Il y a une énergie qui est gratuite et le hip-hop s’adresse aussi à tout le monde. Des hommes, des femmes, des grands, des vieux… J’ai vu des gens tourner sur la tête et je me suis dit “wow, c’est incroyable”. Le hip-hop a été un véritable coup de foudre. »

Plus qu’une évasion, la danse est une flamme qui n’a cessé de grandir pour Khoudia Touré au fur et à mesure de son expérience.

« C’est une culture où on apprend beaucoup. En m’entraînant dehors, en allant prendre des cours, en rencontrant d’autres danseurs. C’est vraiment comme ça qu’on apprend cette danse. »

« Quand je danse, la première chose que je ressens est une vibration. Ce sont les vibrations de la musique, c’est l’énergie de la musique, les rythmes, les instruments, les mots qui vont me transporter et m’emmener dans un univers que je ne connais pas. »

Khoudia Touré oublie tout quand elle danse. Ou presque. Parce qu’elle reste consciente de la puissance de son sport, de son art, de son talent entre autres. Pas seulement une danseuse, elle se définit comme une « artiviste », contraction des mots artiste Et activiste.

” Sur Instagram, j’ai écrit artivist parce que je pense que l’art, la culture, le sport sont quelque chose qui peut tellement transformer nos vies que nous voulons les partager avec d’autres personnes. De nombreux artistes, ici au Sénégal, vont exercer leur art, mais aussi le mettre au service d’une cause et ainsi créer un mouvement autour d’elle. »

La danse n’est pas une simple pratique individuelle pour Khoudia Touré, passionnée par son art depuis son plus jeune âge, mais aussi fascinante pour ses élèves. La jeune femme souhaite dépasser le simple dancefloor et s’offrir une véritable effet sur la société.

Aujourd’hui, avec de nombreux danseurs, on se pose aussi la question : ‘Danse, ok.’ Mais danser pour quoi faire ? La danse peut-elle servir à toucher des personnes qui n’y ont pas accès, à créer un mouvement au sein d’une communauté ? »

Alors, Khoudia Touré fait bouger les choses… en dansant. Elle fait progresser ses élèves, mais pas seulement.

Avec notre association, nous avons amené la danse dans un centre de détention pour mineurs. Ce sont de jeunes détenus qui ne font pas d’exercice physique. Et grâce à la danse, ils commencent à se réapproprier leur corps et à retrouver un peu d’énergie. Il y a toujours quelque chose à découvrir, il y a toujours quelque chose à améliorer. »

Par ailleurs, elle utilise son art comme un moyen d’émancipation des femmes, convaincue du fort potentiel de la danse féminine au Sénégal à condition « qu’elles ne soient pas limitées par le frein de leur famille ou de leur cercle social. Ils doivent avoir confiance. Souvent, les blocages sont l’environnement social. Mais il y a beaucoup de filles qui font de grandes choses, des battles, des compétitions, des cours. Ils ont leur propre entreprise, c’est très prometteur. »

Alors qu’elle aurait pu vivre de son art dans d’autres pays, Khoudia Touré a choisi le Sénégal et Dakar, sa ville natale. Tout sauf une coïncidence.

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