Ils sont désormais trois témoins qui affirment avoir constaté une forte ressemblance entre Jean et Xavier Dupont de Ligonnès lors d’un rassemblement religieux dans le Doubs.
La débâcle de Glasgow refroidit toute forme d’optimisme et pourtant… Au fur et à mesure que l’enquête de la brigade de recherche de Besançon avance, les indices s’accumulent peu à peu. D’un seul témoin, les enquêteurs disposent désormais de trois personnes qui « pensent avoir reconnu » Xavier Dupont de Ligonnès lors d’un rassemblement religieux organisé le 9 mars.
Ce jour-là, une veillée était organisée à Montferrand-le-Château, dans un couvent appartenant à la communauté des sœurs de Béthanie. “Une ordonnance qui œuvre historiquement à la réinsertion des détenus”, a expliqué le procureur du Doubs, Étienne Manteaux, à “L’Est Républicain”. Et « un des membres du groupe de prière est venu avec un homme se faisant appeler Jean ».
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Cet homme aurait indiqué qu’il faisait partie de la communauté du « verbe de vie », « dissoute le 1er juillet 2023 pour abus spirituels et phénomènes d’emprise », précise le procureur. « Il a expliqué aux personnes présentes ce soir-là qu’il marchait sur les sentiers, sans but et sans identité. » Un détail qui sème forcément le doute dans l’esprit des enquêteurs.
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Les analyses ADN toujours en cours
N’ayant pas d’endroit où dormir, le dénommé Jean a été accueilli chez quelqu’un. Et « le matin, il repartait sur les chemins sans donner aucune explication sur son itinéraire », poursuit Étienne Manteaux, laissant les autres membres de la communauté un peu perplexes. Finalement persuadée que derrière ce « marcheur » se trouvait Xavier Dupont de Ligonnès, une femme a signalé cette étrange affaire à la police le 12 mars et une enquête a été ouverte.
Depuis, « sept personnes ont été entendues dans ce groupe de prière. Quatre ont indiqué n’avoir trouvé aucune ressemblance entre cet homme et Xavier Dupont de Ligonnès. Trois ont dit le contraire et pensent l’avoir reconnu”, assure aujourd’hui le procureur du Doubs, qui attend toujours les résultats ADN demandés.
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Jeudi 4 avril, Étienne Manteaux a révélé avoir collecté des verres et des canettes utilisés par ce célèbre Jean et demandé leur expertise ADN, ainsi qu’une comparaison avec ceux des Nantais. « A ce stade, on ne peut formellement exclure qu’il ne s’agisse pas de Dupont de Ligonnès. Mais rien d’autre ne vient corroborer cette piste », a déclaré le procureur avec beaucoup de prudence.
Les théories les plus folles
Reste à savoir, désormais, s’il s’agit bien de l’homme que toutes les polices et gendarmes de France traquent depuis 2014, combien de temps leur faudra-t-il pour localiser ce marginal, qui, rappelons-le, est renvoyé seul. sur ces chemins après la veillée du 9 mars. Et qui a peut-être entendu parler de cette nouvelle enquête…
Depuis sa disparition le 15 avril 2011 à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, six jours avant la découverte des corps sans vie de son épouse Agnès et de leurs quatre enfants au domicile conjugal de Nantes, Xavier Dupont de Ligonnès a nourrit les discussions et les fantasmes. La piste religieuse a déjà été étudiée à plusieurs reprises par les enquêteurs. En vain.
