Avec les deux mâles arrivés de France le 20 mars, ils sont sept au total à être les premiers représentants de leur espèce au Canada.
“Nous sommes très excités!” s’enthousiasme Chantal Routhier, conservatrice des collections d’animaux du Zoo.
C’est elle qui a orchestré leur arrivée au Jardin zoologique de Granby. Elle travaille sur cette espèce depuis six ans, ce qui boucle la boucle asiatique au Zoo.
«J’ai du mal à y croire, cela fait tellement longtemps qu’on travaille sur ce projet», ajoute Mme Routhier.
Allez, on vous a assez fait languir.
Les nouveaux arrivants au zoo sont les dholes, également appelés « chiens sauvages de l’Inde ». Espèce en voie de disparition, sa population connaît un déclin « alarmant », selon le Muséum d’histoire naturelle de France.
Former un pack
Les Dholes vivent généralement en meute de 10 à 20 individus.
“Nous voulions former un groupe pour qu’ils puissent avoir des bébés et agir comme une meute.”
— Chantal Routhier, conservatrice des collections d’animaux au Zoo de Granby
Les deux mâles, deux frères issus d’une même portée, auront deux ans le 30 avril prochain.
Ils arrivent de France, plus précisément de la Réserve Zoologique de la Haute-Touche. Cet endroit abrite la plus grande meute de dholes en captivité, avec 27 individus.
Cette réserve zoologique française coordonne également le programme international d’élevage et de conservation des dholes et accorde une attention particulière à la génétique de l’espèce.
Faire venir les mâles de France n’a pas été facile.
«C’était vraiment un travail de longue haleine», explique Mme Routhier. Il a fallu expliquer comment nous allions les garder, quelles seraient nos interventions vétérinaires, leur programme de formation, nos projets pédagogiques liés à la conservation des dholes, les mesures de sécurité, les plans pour leur futur habitat.
Les cinq femelles arrivent d’un zoo situé en Californie. Quatre d’entre eux ont huit ans, le plus âgé a neuf ans. L’équipe du Zoo est allée les chercher à l’aéroport de Toronto mercredi soir.
Nouvel habitat
Au zoo, le nouvel habitat du dhole s’étendra sur environ 25 000 pieds carrés. On y trouvera notamment un petit ruisseau et un étang.
“Les Dholes adorent se baigner.”
— Chantal Routhier
Leur habitat comprendra le dôme géodésique, que les ours polaires occupaient depuis 40 ans et dont il n’existe que deux exemples au Québec, l’autre étant la Biosphère de Montréal.
Le dôme sera situé à une extrémité de l’habitat du dhole. Une cascade sera construite directement dans la roche déjà en place, au centre de l’ouvrage.
Les sept dholes devront d’abord effectuer leur quarantaine de 30 jours avant de s’installer dans leur habitat spécialement conçu pour eux.
Excellents chasseurs
Les Dholes sont d’excellents chasseurs et peuvent parfois se regrouper jusqu’à 30 pour capturer un cerf par exemple. Or, « en milieu naturel, ils ne se déplacent pas sur de grands territoires, contrairement aux félins », explique Mme Routhier.
L’habitat du Zoo pourrait accueillir au total une quinzaine d’individus. « Nos femelles sont un peu vieilles, on ne sait pas encore si elles pourront se reproduire », précise-t-elle.
Le Zoo de Granby collabore également à un programme de conservation des dholes en milieu naturel au Népal.
Après le dhole, 192e espèce à évoluer au Zoo de Granby, la prochaine arrivée devrait être celle d’une girafe Masaï, attendue ce printemps en provenance du Zoo de Toronto.