Les nuages s’amoncellent au-dessus de la tête de Frédérique Perler, conseillère administrative Verte chargée du développement de la Ville de Genève. Il y a quelques jours, la Tribune de Genève révélait que la codirectrice de son département avait embauché sa demi-sœur sans annoncer l’existence de ce lien familial. Elle avait également engagé quelques connaissances parisiennes. La femme avait obtenu un poste d’urbaniste il y a neuf mois. Son compagnon a récemment décroché un poste d’adjoint de direction. Ce jeudi, « Léman Bleu » a apporté un nouvel élément : l’homme n’a pas obtenu la meilleure note et aurait raté certaines épreuves lors du processus de recrutement. Sa nomination aurait fait l’objet d’un avis négatif des ressources humaines. De plus, un candidat genevois ayant obtenu plus de points aurait été exclu.
L’affaire est controversée car la réglementation de la Ville prévoit que les postes vacants sont donnés en priorité aux travailleurs internes et aux chômeurs locaux. Par ailleurs, les agents communaux doivent résider dans une zone allant de Lausanne (VD) à la France voisine, et pas au-delà. Selon « Léman Bleu », la coréalisatrice, qui résidait à Yverdon lors de ses fiançailles en 2019, avait utilisé une ferme à Genolier (VD), appartenant à son beau-père, comme boîte aux lettres pour contourner cette règle. Cette même adresse a été utilisée il y a neuf mois par l’urbaniste parisien.
Interrogée par la télévision locale, la collaboratrice personnelle de Frédérique Perler a déclaré qu’un employeur ne pouvait pas commenter en externe les processus de recrutement. “Le Conseil d’administration a indiqué que des mesures appropriées seront prises une fois la situation clarifiée.”
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