Un professeur menace de tuer son directeur dans un collège près de Marmande

Un professeur menace de tuer son directeur dans un collège près de Marmande
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l’essentiel
Un professeur de collège de la région de Marmande a menacé de mort son proviseur auprès de ses collègues sur l’application Whatsapp. Il a été jugé ce mercredi 3 mars devant le tribunal judiciaire d’Agen. Il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.

«J’avais besoin d’un bouc émissaire», se justifie à la barre le prévenu, au casier judiciaire vierge jusqu’à présent. Issu d’une famille d’enseignants, il poursuit le même métier que ses parents. C’est dès son arrivée dans le Marmandais, selon son avocat, que les choses se compliquent, pour l’homme qui est jugé devant le tribunal judiciaire d’Agen, ce mercredi 3 avril.

Quelques jours avant les faits, « j’ai été mis dehors par mon ex-compagne, je me suis retrouvé dehors », confie le professeur. Une descente aux enfers suite à des difficultés d’enseignement et une mise sous tutelle afin de le soutenir dans son quotidien en classe. « J’avais l’impression d’être persécuté, c’est pour ça que j’avais un marteau dans mon sac à dos, comme Samuel Paty », souffle le prévenu.

Des sautes d’humeur qui s’enchaînent et une relation amoureuse qui se termine, jusqu’au point de non-retour, quelques jours avant les événements, ce 5 février 2024.

Dépression et menace

Selon son avocat, Me Cerdan, son client était « un enseignant tout à fait ordinaire, sans problèmes jusque-là. Il a demandé de l’aide dans un métier difficile, il ne s’est pas senti soutenu. Entre médicaments et consommation d’alcool, le prévenu décide de menacer de mort son proviseur, sur la messagerie Whatsapp, lors d’une conversation avec ses collègues. Ensuite, il souhaite aller à l’université, mais n’a plus le code d’accès, étant en arrêt maladie depuis plusieurs mois déjà.

Une pause à long terme suite à une dépression. « Ma cliente est très émue, elle habite dans un logement de fonction à proximité de l’établissement. Elle avait vraiment peur», reconnaît Me Renaudie, son avocat. Il poursuit : “Elle est principale depuis 10 ans, elle a dû gérer des équipes dans des établissements en région parisienne ou à Montauban, mais c’est aujourd’hui là où le capitaine du navire a peur.” Si pour le prévenu, il n’a jamais pensé à passer à l’action, il admet que « ses actes auraient pu créer de la peur ».

“Je ne veux plus être enseignant”

Il y a de l’incompréhension pour le proviseur qui “essayait de l’aider dans cette tutelle”. Pour elle : “C’était un professeur avec de bonnes méthodes.” Aujourd’hui, ce dernier souhaite refaire sa vie loin du Lot-et-Garonne et loin du métier d’enseignant. « Je serais soulagé de ne plus être en classe, en fonction du conseil de discipline, je conseillerais sur la suite de ma carrière », avoue-t-il à la barre. Il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.

 
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