A Salers, dans le Cantal, trois générations d’hôteliers racontent soixante ans de clientèle

A Salers, dans le Cantal, trois générations d’hôteliers racontent soixante ans de clientèle
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Quand Antoine et Marion Bancarel pénètrent tôt le matin dans le hall de l’Hôtel Le Bailliage à Salers (Cantal), leur marathon ne fait que commencer. Pendant que les premiers hôtes prennent leur petit-déjeuner, Antoine monte vérifier une cheminée dans la chambre 8 et Marion vérifie un volet électrique dans la chambre 12. Lorsqu’ils ont repris l’établissement en février 2020, ils savaient tous deux qu’ils allaient devoir payer une multitude de frais. problèmes quotidiens.

De gauche à droite, Charly, 95 ans, et Denise Bancarel, 93 ans. Ensuite, Marion Bancarel, 32 ans, aux côtés de Dominique Gouzon, 67 ans, et de son mari, Jean-Michel Gouzon, 70 ans, et Antoine Bancarel, 32 ans. Trois générations qui ont dirigé l’Hôtel Le Bailliage, à Salers (Cantal), le 19 mars 2024. LÉO KELER / HORS FORMAT POUR « LE MONDE »

Dans l’entrée, une série de photographies illustre soixante ans d’activité de l’hôtel, transmises sur trois générations. La famille y pose entourée du reste de l’équipe ou de clients plus ou moins célèbres. Denise et Charly Bancarel, les grands-parents d’Antoine, ont fait construire le lieu en 1962, à l’entrée de ce village médiéval situé à 950 mètres d’altitude, qui domine la vallée de la Maronne. A l’époque, elle s’occupait de l’accueil et de la cuisine du restaurant ; il gère le bar, le PMU et la station service installée devant le bâtiment.

Le couple loge à l’arrière de l’hôtel et il n’est pas rare que leurs deux enfants, Jean-Charles et Dominique, traînent parmi les clients. La vocation est née chez leur fille, Dominique, qui a fini par rejoindre l’entreprise de ses parents dans les années 1970, avec son mari, Jean-Michel, qui entame alors une formation en cuisine pour se mettre derrière les fourneaux. La collaboration entre les deux générations se poursuit jusqu’en 1999, date à laquelle Charly et Denise décident de prendre leur retraite, à presque 70 ans.

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Ralentir n’est pas dans l’ADN de la famille Bancarel. Lorsque lui et Denise démarrent l’hôtellerie, Charly est déjà à la tête d’une entreprise d’autocars. En parallèle de son activité au Bailliage, il s’occupe du bus scolaire du canton matin et soir. Son gendre Jean-Michel sera également là, jusqu’à ce que Charly se sépare de la société de transport quelques années plus tard.

Fermeture imposée

En 2019, lorsque Dominique et Jean-Michel annoncent lors d’un repas qu’ils envisagent de vendre l’hôtel, l’idée de le reprendre germe chez leur neveu, qui “recherché[t] que le Bailliage reste dans la famille ». Antoine et Marion, alors âgés de 28 ans, ont travaillé pendant une saison aux côtés de Dominique et Jean-Michel pour rassurer les banques sur leur capacité à gérer le restaurant.

Muni d’un prêt de 1,5 million d’euros, le jeune couple est devenu propriétaire du Bailliage en février 2020, six semaines avant le premier confinement dû à la pandémie de Covid-19. L’une des conditions pour bénéficier d’une aide de l’État est d’avoir démarré son activité avant le 1euh Février, Antoine et Marion n’y ont donc pas droit.

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