qui sont les deux présidents des partis ? – .

Tout les oppose et, contre toute attente, quelques éléments les rapprochent aussi. Le président du Mouvement réformateur, Georges-Louis Bouchez, et son homologue du PTB, Raoul Hedebouw, seront sur le plateau de RTL ce mercredi à partir de 19h20. Portraits croisés.

Alors que notre dernier Grand Baromètre les annonce au coude à coude à Bruxelles, les deux dirigeants francophones débattront sur le plateau de RTL ce mercredi. Si tout semble séparer l’ennuyeux libéral du communiste liégeois, leurs chemins ne sont pas si éloignés.

Tous deux sont en fait issus de bastions socialistes. Le président de la gauche radicale est issu d’une famille de sidérurgistes de Herstal, tandis que l’homme fort du MR est le fils d’indépendants du borinage, tout les prédestine à première vue à rejoindre les rangs du PS omniprésent dans leur région. Mais ce ne sera pas le cas.

Le jeune Raoul Hedebouw débute sa carrière militante durant ses années universitaires et rejoint très vite le groupe d’extrême gauche, bénéficiant d’un poids politique très marginal. Si le Liégeois, étudiant en botanique, scande l’Internationale, Georges-Louis Bouchez semble préférer les paroles bleues de Christophe. Après des études à l’Université Saint-Louis de Bruxelles, le Montois a obtenu sa maîtrise en droit à l’ULB. Remarqué par les autorités du parti, il fait rapidement son chemin et gravit les échelons. Devenu conseiller du cabinet de Didier Reynders, il obtient en 2012 le poste d’échevin aux Finances et au Budget de la ville de Mons, alors sous la coalition MR-PS. La même année, à 130 kilomètres de là, Raoul Hedebouw devient conseiller municipal dans l’opposition liégeoise.

Ces fonctions locales permettront aux deux élus, encore méconnus, de se frayer un chemin et de se faire remarquer du grand public grâce à des positions fortes prises et souvent critiquées par leurs opposants. Un côté rebelle transparaît dans le parcours des deux hommes. En 2016, Georges-Louis Bouchez renverse la majorité montoise en s’en prenant à son maire et figure de proue des socialistes, Elio Di Rupo (PS). Un coup de poker, synonyme de suicide politique ? Au contraire, le fait d’armes le propulsera au sommet du parti en quelques années seulement et le mettra au premier plan. En 2019, face à Denis Ducarme, Georges-Louis Bouchez devient président du MR. Trois ans plus tard, en décembre, Raoul Hedebouw suit le même chemin en devenant la figure du PTB.

Ce qui les oppose

Mais si les parallèles entre les parcours des uns et des autres restent nombreux, les divergences le sont tout autant. Au-delà des huit ans qui les séparent, la liste des écarts idéologiques et politiques semble aussi relativement longue : impôt sur la fortune, chômage, éducation, politiques sociales. Sur de nombreux sujets, le libéral conservateur n’a pas hésité à s’opposer farouchement au communiste révolutionnaire. Preuve s’il en est besoin de ces dissensions. Les deux dirigeants se sont récemment violemment affrontés sur la question du conflit israélo-palestinien. Des thèmes diviseurs sur lesquels les deux hommes risquent de s’affronter sur le plateau de RTL.

Ce qui les rassemble

Il reste cependant une chose qui rapproche ces deux personnalités, c’est leur communication tonitruante. Adeptes du coup médiatique, les deux présidents de partis n’ont pas la langue dans la poche. C’est bien connu. Une stratégie claire permettant, dans le cas du MR, de répéter à chaque instant son slogan de campagne : « 50 nuances de gauche. Et nous”. Et, d’autre part, une manière pour le PTB de s’en prendre aux partis au pouvoir comme le PS qui laisserait en plan la formation de gauche radicale.

Seuls contre tous, George-Louis Bouchez et Raoul Hedebouw seraient-ils finalement plus proches qu’on ne le pense ? Réponse ce soir avec Martin Buxant et Caroline Fontenoy.

Bouchez-Hedebouw, meilleurs ennemis : le débat est à suivre en direct ce soir à partir de 19h20 sur RTL Tvi et RTL play.

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