«Idéologie inhumaine»
Si la Jeunesse SVP ne se distancie pas systématiquement du groupe radical « Junge Tat » et de l’extrémiste de droite autrichien Martin Sellner, cela prouverait qu’elle est de mèche, écrit la présidente de la Jeunesse socialiste, Nicola Siegrist. « En flirtant avec l’extrême droite, la direction des Jeunes UDC fraternise avec une idéologie inhumaine et dangereuse pour notre société », estime le coprésident des Jeunes Vert’libéraux Gwenaël Richard.
À la mi-mars, la police argovienne a empêché la tenue d’une conférence du groupe « Junge Tat » et du militant Martin Sellner à Tegerfelden (AG), qui a été arrêté et expulsé. La Jeune UDC argovienne s’est alors montrée solidaire de l’Autrichien, ce qui a suscité des critiques. La section a finalement pris ses distances avec les positions d’extrême droite.
« Les affaires internes sont traitées en interne »
Mardi, six sections cantonales alémaniques de la Jeunesse UDC ont pris leurs distances avec les groupes extrémistes. Les idéologies de tous les extrêmes politiques n’ont pas leur place dans les valeurs du parti, soulignent dans un communiqué les sections du Säntis (Appenzell Rhodes-Extérieures), des Grisons, de Schaffhouse, de Thurgovie, de Soleure et de Bâle-Ville.
Les six sections demandent à la responsable de la stratégie de la Jeune UDC Sarah Regez de se retirer pour le moment de son poste. Selon le Sonntagsblick du 31 mars, le Bâlois aurait participé à une réunion secrète avec Martin Sellner, à laquelle étaient également présents des membres du « Junge Tat ». Une éventuelle démission ou exclusion de la direction du parti doit être prise en considération.
Interrogé mardi par Keystone-ATS, le nouveau président de la Jeune UDC Suisse Nils Fiechter n’a pas souhaité prendre position : “Les questions internes sont traitées en interne au sein de la Jeune UDC Suisse”, a répondu le Bernois.
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