le groupe écologiste soumet au Sénat un texte pour faciliter le changement de genre à l’état civil

Actuellement, cette procédure doit passer par les tribunaux et nécessite, pour le demandeur, de démontrer que la mention de son sexe dans les actes de l’état civil ne correspond pas à celui par lequel il se présente et est connu.

Publié le 02/04/2024 19h33

Temps de lecture : 2 minutes

type="image/avif">>>>
La sénatrice écologiste Mélanie Vogel au Sénat, à Paris, le 27 juillet 2022. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le groupe écologiste au Sénat a déposé, mardi 2 avril, un projet de loi visant à faciliter le changement de genre à l’état civil en « diversion » la procédure. Elle vise à pouvoir modifier l’indication de sexe sur son état civil sur simple demande à la mairie, sans recourir au tribunal. Le texte, porté par la sénatrice des Français de l’étranger Mélanie Vogel et cosigné par 15 collègues, entend « mettre fin aux discriminations subies par les personnes transgenres ».

Le texte prévoit ainsi de permettre de rectifier la mention du sexe de son état civil grâce à « une déclaration remise à un officier de l’état civil », sans qu’aucune pièce justificative, telle qu’un avis médical, ne soit nécessaire. Cette déclaration constituerait alors automatiquement une modification de l’acte de naissance de la personne, qui pourrait également modifier ses prénoms. “de droit”.

Actuellement, cette procédure doit passer par les tribunaux et nécessite, pour le demandeur, de démontrer que la mention de son sexe dans les actes de l’état civil ne correspond pas à celui sous lequel il se présente et est connu, au travers, par exemple, de témoignages écrits. attestant de la transidentité.

« Personne ne demande aux personnes cisgenres de prouver qui elles sont. Les personnes trans ne méritent tout simplement pas moins.fait valoir Mélanie Vogel, déjà en première ligne récemment sur l’inscription de l’avortement dans la Constitution.

Ce projet de loi, qui n’est pas à l’ordre du jour du Sénat à ce stade, intervient alors que la droite sénatoriale a présenté mi-mars un rapport sur la transidentité des mineurs, critiqué par les associations. Il recommande d’interdire l’administration d’inhibiteurs de la puberté aux mineurs chez qui on a diagnostiqué « dysphorie de genre », c’est-à-dire une souffrance liée à l’inadéquation entre le genre ressenti et celui de naissance. Ce rapport donnera également lieu au dépôt d’un projet de loi, selon le groupe Les Républicains.

On ne compte pas les demandes de transition chez les mineurs en France, mais tous les acteurs s’accordent à dire que, bien que très rares, elles sont en augmentation. En 2020, un peu moins de 9 000 personnes en France étaient bénéficiaires d’une condition de transidentité de longue durée (statut donnant droit au remboursement de certains soins), parmi lesquelles seulement 294 étaient mineures, rappelle un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV à la Fiera di u Casgiu, porte-drapeau du monde rural et du pastoralisme corse
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités