Après les gros titres | Quoi de neuf à l’ancien Institut des Sourds-Muets ? Pas beaucoup… – .

Après les gros titres | Quoi de neuf à l’ancien Institut des Sourds-Muets ? Pas beaucoup… – .
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Il y a un an presque jour pour jour, la directrice de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ), Liza Frulla, poussait un cri ému.


Publié à 00h48

Mis à jour à 6h00

Lire le texte « Institut des Sourdes-Muettes : ‟Je n’arrive pas à croire qu’à Montréal, on laisse passer ce gâchis” »

Elle déplorait que l’ancien Institut des Sourdes-Muettes, un ensemble d’immeubles en pierre grise bordé par les rues Saint-Denis, Berri, Roy et Cherrier, soit abandonné depuis plusieurs années.

Mmoi Frulla voyait dans ce site, entre autres, une opportunité d’héberger ses étudiants.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La directrice de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ), Liza Frulla

Nous l’avons appelé pour faire le point, un an plus tard. Ce qu’elle nous a dit était décourageant. « Rien ne bouge ! “, elle dit. L’ancien Institut, qui appartient à la Société des infrastructures du Québec (SQI), la branche immobilière du gouvernement du Québec, est toujours abandonné.

“J’ai eu deux rendez-vous avec eux et puis plus rien”, ajoute M.moi Frulla. Je n’arrive pas à recruter de nouveaux étudiants, je n’ai toujours pas de place pour les accueillir ! »

Un projet compliqué

Mmoi Frulla est réaliste : reclasser ces bâtiments abandonnés – « dont une partie des murs doit être remplie d’amiante », selon elle – ne sera pas une tâche facile. « Il y en a probablement pour 500 ou 600 millions de dollars », estime le directeur de l’ITHQ.

Pour cette raison, l’ancien ministre de la Culture estime que la transformation du site doit passer par un partenariat public-privé. « Il y a des bâtiments qui ont été construits plus tard et qui n’ont aucune valeur patrimoniale », précise-t-elle. C’est ennuyeux à dire, mais construisons des condos. Et restaurons tout ce qui est patrimoine. »

Cette inaction est d’autant plus décourageante qu’un peu plus à l’ouest, sur le site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, également propriété de la SQI, les choses avancent plus vite. Et ce, même s’il s’agit d’un site plus imposant et plus complexe, car adossé au parc du Mont-Royal. La différence est que l’Université McGill a une vision pour la transformer. L’établissement scolaire agit donc comme un véritable catalyseur. Résultat : en 2021, soit seulement six ans après la fermeture de l’hôpital, le plan de McGill était déjà soumis à l’Office de consultation publique de Montréal.

Pendant ce temps, rue St-Denis, tout semble paralysé. L’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, locataire de l’Institut des Sourdes-Muettes, a fermé ses portes la même année que le Royal Vic, en 2015. Qu’attend-on ?

« Nous sommes dans un quartier central de Montréal, en pleine crise du logement, et nous avons un beau et grand stationnement sur la rue Saint-Denis. Cela n’a aucun sens ! », ajoute Liza Frulla, qui rêve d’une ville étudiante à l’est de Saint-Laurent, qui serait développée l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

La même réponse

J’ai bien entendu téléphoné à la SQI. Selon ses porte-parole, les choses bougent effectivement. « Une analyse du potentiel de revalorisation du site, qui comprend l’évaluation de la valeur patrimoniale des différentes composantes, est en cours », m’ont-ils répondu par email.

On assure également que « des travaux sont menés pour identifier les enjeux techniques liés à la requalification du site (problèmes structurels, respect des codes, protection sismique, obsolescence des différents systèmes, gestion de l’eau, etc.). »

Lorsque je demande à la SQI s’il y a un échéancier, une date à laquelle on pourrait présenter un début de vision, on me répond que « les différents travaux répertoriés, commencés depuis plusieurs mois, préciseront les prochaines étapes dans le but « d’identifier et définir le meilleur projet pour ce site ».

Voyez-vous une pointe d’urgence ou d’empressement dans cette réponse ? Pas moi.

La SQI m’a répondu essentiellement la même chose qu’elle avait répondu à mon collègue Philippe Teisceira-Lessard il y a un an.

Du côté de la Ville de Montréal, qui a tergiversé plusieurs années avant de renoncer à développer le site lui-même, je n’observe aucun sentiment d’urgence non plus.

L’administration Plante avait développé une vision prévoyant une résidence pour les étudiants de l’ITHQ, des logements sociaux, un CPE et des bureaux pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Mais jusqu’à présent, personne n’a levé la main pour faire de cette vision une réalité.

De plus, nous ne pensons pas que l’administration Plante exerce beaucoup de pression sur la SQI pour obtenir quoi que ce soit. Le responsable du logement, Benoit Dorais, a refusé de m’accorder une entrevue à ce sujet. Par l’intermédiaire de son attaché de presse, il m’a fait savoir que la Ville était en mode attente. «La SQI sait que nous attendons avec impatience qu’un projet nous soit soumis sur cet emplacement», avons-nous répondu par message texte.

J’aurais pensé qu’en pleine crise du logement, nos élus municipaux seraient en mode « urgence ». Cela ne semble pas être le cas.

En attendant, plus l’ancien Institut des Sourds-Muets se détériore, plus il coûtera cher de lui redonner une nouvelle vie. Un exemple supplémentaire, s’il en fallait, de l’inertie des pouvoirs publics face à la crise du logement.

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