Réunis à Brive, en Corrèze, quatre-vingts cheminots de la Fédération CGT ont discuté, entre autres, de l’actualité sociale et politique, de la représentation syndicale et de la privatisation du transport ferroviaire.
« Un congrès sert à donner au syndicat des orientations pour le prochain mandat, en termes de soutien aux salariés, mais aussi en termes de sensibilisation politique sur la question ferroviaire. » C’est ainsi que le secrétaire général, Franck Arrivé, a défini les enjeux du congrès de la fédération CGT des cheminots de Brive, tenu jeudi 28 et vendredi 29 mars, à Brive (Corrèze).
Élargir la base
Au cœur des débats, les revendications salariales et les aménagements de fin de carrière, mais aussi ceux concernant l’étoile ferroviaire de Brive, la création d’arrêts ferroviaires sur les lignes TER et le retour des trains de marchandises sur les rails.
« Pour nous, un congrès, c’est aussi beaucoup d’écoute », explique le syndicaliste. Ce matin, deux camarades ont pris la parole pour dire qu’ils ne se retrouvent plus dans l’entreprise, après 25-30 ans d’expérience. »
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Ce qui les désespère, c’est la fragmentation de la SNCF et du service public en sociétés anonymes et l’externalisation des tâches confiées à des sociétés extérieures privées… »
Face à une logique de filialisation de la SNCF, la CGT ouvre le focus et souhaite représenter tous les salariés d’un site ferroviaire comme celui de Brive, aussi bien ceux qui travaillent à la SNCF, que ceux qui travaillent pour la SNCF (la personnel de nettoyage dans les gares, personnel de restauration dans les trains ou dans les entreprises privées).
Franck Arrivé avec Frédérique Mourieras qui a été élue, ce vendredi 29 mars, secrétaire générale adjointe de la fédération CGT des cheminots de Brive.
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Les Jeux Olympiques, un levier pour faire avancer les revendications
Lors du congrès, les cheminots corréziens CGT ont également évoqué la tenue des Jeux olympiques à Paris. « Les JO, dans leur préparation, peuvent et doivent être un levier pour tenter de gagner sur nos revendications concernant les augmentations générales de salaire ou les aménagements de fin de carrière », souligne Franck Arrivé. Nous avons une manifestation le 28 mai à Paris. Cela pourrait être le début d’un mécontentement social majeur parmi les cheminots. Nous ne sommes pas là pour empêcher les Jeux olympiques, mais pour faire valoir nos revendications qui sont légitimes. »
Égalité. La CGT défend un syndicalisme qui aspire fortement à l’égalité entre les femmes et les hommes. Lors de ce congrès, Frédérique Mourieras a été élue secrétaire générale adjointe de la fédération des cheminots CGT de Brive. La direction de la Fédération affiche également une parfaite parité, avec trois femmes et trois hommes.
Texte et photos : Dragan Perovic
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