Belgique. De nombreux bénéficiaires de logements sociaux possèdent un bien immobilier en Turquie et au Maroc

Belgique. De nombreux bénéficiaires de logements sociaux possèdent un bien immobilier en Turquie et au Maroc
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A défaut, ce qui est censé servir d’« État » à la Belgique l’est en réalité à tous égards. Il y a un an, nous rapportions que près de la moitié des bénéficiaires de logements sociaux en Flandre étaient des fraudeurs car ils possédaient également des biens immobiliers à l’étranger.

A l’époque, si les autorités flamandes avaient entrepris la traque de ces fraudeurs avec plus ou moins de succès depuis 2021, le plus souvent jusqu’en Turquie ou au Maroc, en région Bruxelles-Capitale, on avait alors refusé de se lancer dans cette « chasse aux sorcières ». .

Belgique : fraude avérée dans la majorité des cas

En mars 2024, la situation ne s’est guère améliorée, certains particuliers profitant encore des faiblesses du système belge. Dans un article publié le 27 mars, le quotidien belge néerlandophone Les dernières nouvelles a indiqué qu’actuellement, 233 enquêtes sont en cours en Turquie, 157 au Maroc et 56 en Italie.

Selon le ministre flamand du Logement, Matthias Diependaele (N-VA), au total, 941 enquêtes ont déjà été menées depuis mars 2021 suite à des soupçons de fraude de la part de sociétés de logement. Des soupçons généralement suscités par une consommation énergétique particulièrement faible depuis plusieurs mois.

Au total, ces trois dernières années, un peu plus de 480 bénéficiaires de logements sociaux ont été identifiés comme fraudeurs en étant également propriétaires de biens immobiliers à l’étranger. Aussi, ce nombre représente plus de la moitié (51,2%) du nombre total d’enquêtes réalisées…

Une maison évaluée à 396 000 € en Turquie

A noter qu’en Belgique, le loyer moyen payé par les locataires sociaux est estimé à 340 € par mois. Contre environ 840 € sur le marché locatif privé. Il s’avère également que la possession d’un bien immobilier (quelle que soit sa localisation) est interdite à une personne bénéficiant d’un logement social.

Si “les fraudeurs deviennent de plus en plus ingénieux” selon Matthias Diependaele, le député flamand du Vlaams Belang Guy D’haeseleer estime qu'”aujourd’hui, le ministre du Logement se vante que 500 locataires sociaux ont été arrêtés en trois ans”. mais ce n’est que la pointe de l’iceberg « .

En Turquie, par exemple, les sociétés flamandes de logements sociaux ont découvert qu’un bénéficiaire y possédait un terrain avec une maison évaluée à 396 000 euros. Dans ce pays, les enquêteurs flamands ont notamment découvert que les logements sont rapidement revendus pour tromper les inspecteurs. En réalité, les maisons sont mises au nom d’un membre de la famille…

Logement social : « deux poids, deux mesures » en Flandre

Pour remettre les choses dans leur contexte, le député flamand du Vlaams Belang rappelle qu’au début de cette année 2024, « il y avait au total 23.466 locataires sociaux qui n’avaient pas la nationalité belge. Seuls 4 % d’entre eux ont été contrôlés.

“En revanche, les locataires sociaux flamands sont contrôlés à 100% quant à la propriété de leurs biens immobiliers via toutes sortes de bases de données”, ajoute-t-il. Et de constater que, « dans une ville comme Anvers, il n’y a pratiquement aucun contrôle et à Gand, il n’y en a même pas ».

« Ce que Diependaele fait aujourd’hui n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan », conclut Guy D’haeseleer. Une enquête n’est ouverte qu’en cas de soupçon de fraude. Rien n’est fait systématiquement. Il serait pourtant aisé de consulter les portails d’administration en ligne des pays les plus contrôlés.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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