la frustration des militants de gauche à l’approche des élections européennes

la frustration des militants de gauche à l’approche des élections européennes
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Dynamique dans les sondages – entre 11 et 13 % – Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste (PS-Place publique) aux élections européennes, cherche à se présenter comme le « vote utile » à gauche contre le RN et les macronistes. Mais le pari n’est pas gagné, selon des militants de gauche qui ont débattu sur Franceinfo : membre de Générations, écologiste et socialiste.

Trois jeunes autour d’un sirop avec de l’eau à quelques pas de l’Assemblée, déçus du virage que prend le syndicat à gauche. Sirine est militante à Générations, le micro-parti de Benoît Hamon. Elle en veut à Raphaël Glucksmann de ne pas avoir défendu une liste commune aux européennes et dit qu’elle « Frustrés que même si ça grimpe dans les sondages, on récupère encore des miettes. Le RN est encore très loin devant. Alors qu’avec une liste unie, nous aurions été la première liste. Cela me frustre. Ce ne sera jamais la même chose qu’une liste unique qui était prévue à 35% et là on s’empare des 8%, 7%, 5%. C’est ce qui me frustre et me met extrêmement en colère.

Face à elle, Clovis hoche la tête. C’est, pour ce militant écologiste, une histoire de calculs, de stratégie politique de la part des partis, la sienne aussi il l’avoue. Mais surtout, en ce moment, les socialistes : « Ce qu’ils veulent, c’est devenir la première force de gauche après les élections européennes. Et s’ils le sont effectivement – parce qu’il y aura un jeu de ralliement derrière eux – pour moi c’est extrêmement dangereux car l’union, en 2027, ne peut se faire autour du PS. Nous avons besoin d’un syndicat beaucoup plus radical.

“Le PS représente aujourd’hui pour trop de gens la déception, la trahison de François Hollande, la trahison de Manuel Valls ou des choses comme ça.”

Clovis, militant écologiste

sur franceinfo

Pour lui, la tête de liste PS-Place publique cherche à diviser : «Quand Glucksmann dit par exemple : ‘Je prends les questions internationales au sérieux.’ On sait très bien qu’il sous-entend que derrière il y aurait eu des listes – rebelle ou écologiste – ce qui serait moins grave. Faire ça, c’est super dangereux pour moi. Frapper les autres, c’est ce qui va nous diviser et nous coûter cher en 2027. »

A côté, Jérémie, le socialiste, tire sur sa cigarette, un peu agacé : « Je trouve assez triste que l’on évoque le spectre des Nupes tout au long de cette discussion car malheureusement il n’y en a pas dans cette élection européenne. Et que l’on s’intéresse déjà à l’après, cela montre qu’au final il n’y a peut-être pas autant d’intérêt que cela pour les Européens. Il ne s’agit pas aujourd’hui de dire « Nupes, Nupes », même si nous sommes pour Nupes. Le but est de demander : « Que faisons-nous pour cette élection ? » Et je crois qu’il est essentiel de reconnaître qu’il y a un véritable élan pour Raphaël Glucksmann. Et c’est très important pour les élections.» L’argument avancé par les socialistes est le poids de leur groupe au Parlement européen : le plus à même selon eux, à gauche, d’influencer les décisions.

Des militants de gauche frustrés par l’absence de liste européenne commune : rapport de Victoria Koussa

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