Cette chronique hebdomadaire est réalisée par Jean-Marie Gazagne.
Le grand tunnel d’Albespeyres fut un tunnel souterrain longtemps maudit par les cheminots. Elle a toujours été très mal aérée. Les puissantes locomotives à vapeur, couplées dans cette partie du réseau, affectée à la ligne en raison de la forte pente (25 mm/m sur cette section), crachent toutes de la suie et de la fumée.
Cela rendait le tunnel complètement opaque et, même si la gêne était évidemment moindre pour l’équipe du premier engin, il n’en était pas de même pour le second.
De la tête à la queue du train, cheminots et voyageurs étaient exposés à la fumée stagnante du train précédent passé moins d’une heure auparavant. Depuis la mise en service de l’ouvrage, il s’est avéré que la ventilation restait le problème et que la fumée dégagée par les machines asphyxiait les cheminots, les faisant souvent s’évanouir.
Le 26 juillet 1900, l’Etat impose la ventilation mécanique du tunnel à la société PLM. Une unité de « soufflage » a donc été implantée à l’entrée nord du sous-sol.
Ces travaux furent réalisés de 1901 à 1903 et l’usine fut mise en service en 1904. Elle cessa de fonctionner en 1952, avec l’arrivée de la traction diesel. Le coût de cette unité de ventilation était d’environ 500 000 francs (environ 1,180 million d’euros).
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