Danielle fait le calcul : six heures le week-end dernier, six heures la veille, plus tout le temps passé à découvrir. Cette cadre informatique aura passé une bonne quinzaine d’heures à aider son fils, en dernière année, à rédiger les lettres de motivation demandées par les écoles de commerce. “C’est chronophage, pas facile et stressant”, résume la maman. Je me dis : tous ces efforts pour quoi faire ? Est-ce que cela sera vraiment lu ? » Comment rédiger correctement sa lettre quand « les professeurs ne donnent pas les mêmes conseils », s’inquiète Camélia, 17 ans. Le lycéen, qui vise une licence en psychologie, y voit un « effort inutile », les universités « n’ayant pas le temps de tout lire ». ” Non ? »
Beaucoup de travail et tellement de questions. A quelques jours de la clôture des candidatures sur Parcoursup, de nombreux étudiants de terminale et leurs parents s’interrogent sur la vraie valeur de leur travail. « Qu’est-ce qui attirera l’attention ? Qu’est-ce qui empêche l’enseignant de lever les yeux au ciel et de lire en diagonale ? » demande Cécile, dont la fille de 18 ans souhaite étudier le droit. La Parisienne s’est résignée : « Quitte à rédiger une lettre de motivation, autant s’en occuper. La mariée doit être belle ! »
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