« En Belgique, nous sommes en terrain amical »

« En Belgique, nous sommes en terrain amical »
Descriptive text here

« Oui, je suis content ! Fatigué, mais c’est la bonne fatigue d’un guerrier. Je bouge beaucoup. Le seul point négatif pour le moment est que j’aimerais voir davantage ma femme et mes enfants. Mais cela fait partie des sacrifices de mon travail.

Quels sont exactement les éléments qui contribuent à vous rendre heureux ?

« Je suis heureux, je suis reconnaissant. C’est l’une des choses que les gens heureux ont en commun : être reconnaissants. C’est de la gratitude. Je suis heureux d’être en vie. Je suis heureux, car mes enfants sont en bonne santé, ma femme m’aime et ce depuis presque 21 ans maintenant. Je suis content parce que ça fait 35 ans que je fais ce métier en juillet, et de voir qu’il y a encore des gens qui viennent à mes concerts, et qui se moquent de mes conneries, malgré les cinq ans d’absence.

mouette

Et mes Belges sont toujours là, toujours fidèles, donc je suis très content.

Nous vous avons revu en Belgique l’année dernière avec quelques dates, et maintenant pour une longue tournée du spectacle « Happy ». Mais avant cela, vous n’étiez pas venu chez nous depuis cinq longues années. Que s’est-il passé pendant tout ce temps ?

« J’ai terminé ma dernière tournée au Canada depuis deux ans et je suis revenu y vivre. Entre 2019 et 2020, c’était l’année de pause où je cherchais l’inspiration et puis, j’ai écrit le nouveau spectacle « Happy ». Nous devions commencer à jouer ce spectacle en septembre 2020. Et puis le Covid et deux ans d’arrêt forcé ont suivi. Il ne m’était jamais arrivé d’être au chômage pendant deux ans. Puis on a repris les spectacles après cinq ans d’absence, en 2022. Et je recommence à Paris puis dans le reste de la France, en Suisse et en Belgique. […] Et mes Belges sont toujours là, toujours fidèles, donc je suis très content.»

mouette

J’ai décidé d’étudier ce que faisaient les gens heureux pour être heureux.

Comment est née la série « Happy » et à quoi doit s’attendre le public ?

« La série « Happy » parle des choses que les gens heureux ont en commun. A l’origine, je voulais écrire un spectacle pour aider les gens à gérer leurs émotions pendant la période Covid. Nous avons écrit un spectacle d’une heure et demie pendant les deux ans de pause. Nous avons continué à écrire avec mon co-auteur. On s’est retrouvé avec quatre heures de spectacle et c’était beaucoup trop long. Je me suis dit que j’allais me concentrer sur le bonheur. Après le Covid, les gens ont besoin de quelque chose d’effervescent, de joyeux, de dynamique, et d’avoir des outils pour se sentir mieux dans leur peau. Ce show a l’ADN de mon tout premier one man show, il y a cette même folie, car j’explique tout de façon caricaturale. Ce n’est pas une conférence. C’est un vrai spectacle, il y a du chant, il y a du bruitage, il y a de l’improvisation, il y a des anecdotes personnelles, il y a vraiment tout à un rythme très soutenu.

Laurence Bibot décrypte l’humour belge : “Nous sommes particulièrement plus autodérisifs que les Français” (VIDEO)

Vous avez également introduit la PNL (programmation neurolinguistique) dans l’émission.

« Oui, dans l’émission j’intègre quelques notions de PNL. Car il y a une chose que nous étudions en PNL, ce sont les comportements et les stratégies réussies. J’ai décidé d’étudier ce que faisaient les gens heureux pour être heureux. Déjà, nous ne sommes pas contents, 24 heures sur 24. En PNL, on apprend à sortir des émotions négatives. On peut être en colère, de mauvaise humeur, triste à un moment donné, mais on apprend à s’en sortir et à transformer ses émotions.

mouette

Il existe de nombreux points communs entre la Belgique et le Canada. Nous avons cette sorte de double culture dans nos deux pays.

Vous avez donc joué dans plusieurs pays francophones et vous connaissez les différents publics. La Belgique et le Canada sont géographiquement très éloignés mais sont-ils plus proches culturellement ?

« Il y a de nombreux points communs entre la Belgique et le Canada. Nous avons cette sorte de double culture dans nos deux pays. Ces doubles cultures qui doivent vivre ensemble. Nous buvons de la bière, il fait froid et nous sommes entourés de géants et c’est ainsi qu’il parvient à s’imposer. On n’a pas les mêmes moyens que le grand frère d’à côté. Que ce soit les États-Unis ou le Canada anglais, ou vous, la France, la Hollande, l’Allemagne et l’Angleterre, où c’est vraiment un carrefour incroyable en Belgique, un carrefour de toutes ces cultures. Et la simplicité aussi. Nous travaillons sérieusement sans nous prendre au sérieux.

Nous avons interviewé l’humoriste Laurence Bibot il y a quelques jours. Elle a dit que les Belges étaient plus autodérisifs que les Français. Vous confirmez ?

“Oui oui oui ! Le public belge est le plus fou d’Europe francophone. Il fait super chaud ici quand on vient jouer en Belgique. Il n’y a pas cinq minutes d’échauffement sur scène. En Belgique, le public est particulièrement nerveux. Ils sont chauds dès qu’on monte sur scène et puis ils nous suivent tout de suite dans toutes nos folies et c’est ça qui est génial […]. En Belgique, nous sommes en territoire ami. ‘Tu viens, nous sommes là pour nous amuser, nous sommes ton ami’.

Article membre Anne Roumanoff : « J’avais peur de ne pas trouver un homme, que ma carrière s’arrête… »

Le spectacle est-il adapté selon les différents pays dans lesquels vous vous produisez ?

« Oui, c’est obligatoire. L’humour est culturel, pas universel ! Contrairement à un chanteur, il peut aller partout. Un chanteur belge peut par exemple aller chanter en Ouzbékistan et il n’est pas obligé d’adapter quoi que ce soit, car on sent la musique. A l’inverse, il faut comprendre l’humour. C’est quelque chose d’intellectuel, ça passe par le cerveau.

Le spectacle « Happy » d’Antony Kavanagh sera visible le 19 avril à Bruxelles, le 20 avril à Liège et à Mons le 19 janvier 2025. Le showman sera également de passage au Festival international du rire de Rochefort le 4 mai.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Panteleimon Giannakopoulos prend la direction par intérim du Département de la santé de Genève – .
NEXT dit le randonneur qui a trouvé le crâne de l’enfant – .