malgré la hausse des coûts de production du cacao, « les gens doivent célébrer Pâques »

malgré la hausse des coûts de production du cacao, « les gens doivent célébrer Pâques »
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Pâques est l’une de ces rares périodes de l’année où l’on ne vous en voudra pas si vous avez terminé la boîte de chocolats. Or, la production de poules, d’œufs ou encore de cloches en chocolat est devenue plus chère ces dernières semaines, le cacao étant une denrée de plus en plus rare. Selon une étude de l’association « UFC-Que Choisir » publiée mercredi 27 mars, le prix des gourmandises chocolatées a augmenté plus que la moyenne des produits alimentaires par rapport à l’année dernière : « L’échantillon de 80 chocolats de Pâques étudié par l’UFC-Que Choisir enregistre une inflation globale de 5% par rapport à Pâques 2023», écrit l’organisation.

“Vu le contexte, je ne pense pas que ce sera une grande année”, estime Eric Sarrauste, co-gérant de la chocolaterie La Cigale à Nérac. « Il y a eu trois fortes hausses de prix au cours de l’année », ajoute-t-il, faisant référence à la baisse de la production dans certains grands pays de l’industrie du cacao. « Cela fait plusieurs années que nous en parlons, nous avons déjà eu des périodes de sécheresse où il y avait de gros problèmes d’approvisionnement. Aujourd’hui, ce sont des phénomènes de plus en plus réguliers», s’inquiète Jérôme Sanchez, de la boutique Leonidas, à Marmande.

Le réconfort du chocolat

C’est donc dans un contexte difficile que les chocolatiers doivent recevoir une clientèle qui semble encore nombreuse. « Entre les guerres, le climat, la maladie, la hausse des prix, etc., il y a un stress qui s’installe dans notre quotidien », analyse Monette Sarrauste, co-gérante de la boutique Néracaise. A Pâques, j’ai le sentiment que les gens ont tellement besoin de se sentir mieux qu’ils viennent chez nous chercher tous ces souvenirs d’enfance : l’œuf que grand-mère leur a offert ou les chocolats qu’ils ont partagés en famille… Nous avons des gens qui donnent des poules, des petits des lapins ou des petits chats aux gens qui ont 40 ans parce qu’ils ont besoin de fêter Pâques, ça fait du bien. »

Je pense qu’avec le temps, le chocolat, avec des produits frais et du vrai cacao, deviendra une denrée rare.

Bonne nouvelle pour les fans de cloches et de lapins en chocolat, la hausse du prix des matières premières ne se ressentira pas forcément sur le prix de vente. « Nous avons essayé de maintenir les prix tout en gardant la même qualité, donc évidemment la marge pour nous est moindre », explique Monette Sarrauste.

Même envie dans le nord du département, à la Maison Guinguet, à Duras, où le patron Franck Latrille attend une fréquentation équivalente aux années précédentes et se veut rassurant. « En revanche, le panier moyen sera-t-il à la même hauteur que l’an dernier ? Je ne sais pas. Le chocolat de couverture que nous utilisons a plus que doublé entre novembre 2023 et aujourd’hui, mais il n’y aura pas d’augmentation de prix pour Pâques puisque nos chocolats ont été fabriqués avec les stocks de 2023. .»

Une future augmentation ?

Alors, à quoi faut-il s’attendre dans les mois à venir ? Selon Jérôme Sanchez, la hausse du prix de vente est inévitable : « Pour nous, notre chocolat n’augmentera pas avant plusieurs mois. Mais de toute façon, il faudra augmenter les prix plus tard. Avec l’augmentation du coût du cacao, on ne peut pas s’amuser à réduire les marges comme nous le faisons depuis plusieurs années. Je pense qu’avec le temps, le chocolat, avec des produits frais et du vrai cacao, deviendra une denrée rare. »

La particularité de Pâques, c’est que le lendemain de Pâques, on ne vend plus.

Augmentation des coûts de production d’une part et attention particulière portée à la qualité des produits d’autre part. Derrière le comptoir de sa boutique, Monique Sarrauste l’a déjà constaté à plusieurs reprises : « De plus en plus de gens viennent chercher le bon produit. Certains nous disent : « D’habitude, j’achète des gros morceaux, mais cette année, j’achète des plus petits, mais au moins ce sera bien » ».

« Un moment de bonheur »

En attendant, pas question de ne pas profiter du deuxième pic annuel de consommation des chocolatiers. « L’année, en termes de consommation de chocolat, reste quand même plutôt correcte dans le sens où les gens ont encore envie de se faire plaisir. On sent aussi qu’il y a un peu de morosité en ce moment. Mais lorsque l’on met ces petites gourmandises dans un moment de bonheur que l’on partage en famille, alors le chocolat est un élément magique. »

Pour ceux qui ne manqueraient pas Pâques pour rien au monde, il ne faut pas manquer la date du 31 mars. Car après Pâques, ce n’est plus Pâques : « La particularité de cette période, c’est que le lendemain de Pâques, on ne vend plus. . Il faut fabriquer des chocolats qui correspondent à la fête de Pâques, mais qui ne sont plus achetés le lendemain », explique Franck Latrille.

 
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