Un regard sur l’essor de la francophonie à l’Île-du-Prince-Édouard

Ainsi, selon Statistique Canada, entre 2022 et 2023, la population francophone de l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté de 4,6 %. Considérant toutes les provinces et territoires du Canada, C’est la plus forte croissance démographique des francophones au pays. La communauté francophone de l’île a bénéficié de cette augmentation puisque sa population francophone a augmenté de 8,7 % au cours des dernières années.

En effet, aujourd’hui, environ 20 000 habitants peuvent entretenir une conversation en français, soit 13 % de la population. Ce chiffre pourrait augmenter à l’avenir grâce au plan d’action 2023-2028 que le gouvernement provincial a lancé en juin 2023 en vue d’augmenter l’immigration francophone.

Pour souligner le Mois de la Francophonie, la communauté acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard a célébré les Rendez-vous de la Francophonie, le lundi 4 mars, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la résidence officielle du lieutenant-gouverneur, à Charlottetown.

En plus de cette cérémonie, Gilles Arsenault, ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones, n’a pas laissé passer inaperçue la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars dernier. « La communauté acadienne et francophone fait partie intégrante du tissu social de notre magnifique province et elle contribue à l’enrichir. notre diversité culturelle et promouvoir les échanges interculturels », a déclaré le ministre. Le gouvernement s’engage à préserver et à promouvoir la langue française sur l’Île.

Selon le ministre, les inscriptions dans les écoles francophones et les programmes d’immersion française sont en constante augmentation. « Nous sommes fiers de célébrer la vitalité et la précieuse contribution de la communauté acadienne et francophone à la province », ajoute-t-il.

Par ailleurs, il faut convenir que la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (SAF’Île) travaille ardemment pour que la francophonie soit davantage présente sur l’Île. D’ailleurs, cette organisation souhaite «faire en sorte que toutes les personnes attachées à la francophonie et à l’Acadie insulaire, quelles que soient leurs origines et leurs antécédents, soient considérées comme des membres à part entière de la communauté acadienne et francophone.

Cet organisme, qui se veut le principal porte-parole de la communauté acadienne et francophone de l’Île, représente et revendique les droits des francophones ainsi que des Acadiens non seulement aux niveaux provincial et fédéral, mais également au niveau national. échelle internationale.

En plus de SAF’Île, il existe la Coopérative Francophone d’Intégration (CIF), dont la mission est deaccroître la population francophone de l’Île-du-Prince-Édouard. Avec sa devise « ouverte sur le monde, tournée vers l’avenir », Le CIF offre un grand nombre de programmes et de services qui aident les nouveaux arrivants d’expression française non seulement à s’établir sur l’Île, mais également à s’impliquer dans plusieurs activités sociales, professionnelles et économiques, entre autres.

Malgré cet essor que connaît la francophonie à l’Île-du-Prince-Édouard, celle-ci demeure une région anglodominante comme toutes les autres provinces du Canada, à l’exception du Québec. Les francophones veulent toujours être bilingues pour ne pas se sentir exclus.

Certes, il y a la Commission scolaire de langue française, qui valorise la langue française et la culture acadienne et francophone dans les écoles, ainsi que plusieurs organismes francophones. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas d’université de langue française à l’Île-du-Prince-Édouard comme c’est le cas au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les deux autres provinces canadiennes de culture acadienne.