C’est dans l’un des plus beaux villages de France que se déroule ce week-end Lire à Gordes, un événement qui est en passe de devenir incontournable pour tous les passionnés de lecture et de culture.
Richard Kitaeff, le maire de la commune du Vaucluse est là, assez fier du succès de cette manifestation qu’il a voulu garder petite et intimiste, mais programmée avec 25 auteurs dont le talent et la renommée n’est plus à prouver. “Toutes les cultures m’intéressent, mais avec la littérature, il y avait de quoi faire à Gordes car nous avons un véritable ADN culturel et des écrivains locaux d’importance nationale.“, il explique.
La plus célèbre d’entre elles, Mazarine Pingeot, qui a grandi en partie à Gordes et y revient très souvent, est du même avis. “Cela me fait très plaisir que les auteurs et les visiteurs puissent découvrir un endroit aussi merveilleux et toute politique culturelle est une richesse pour un lieu.“, Elle ajoute.
La superstar britannique RJ Ellory
Ainsi, les visiteurs du salon peuvent profiter d’un panorama exceptionnel avec une vue imprenable sur le Luberon tout en découvrant les dernières œuvres d’auteurs qui ne sont pas toujours étrangers au village ou à la région.
Autour du parrain, Jean Christophe Rufin, le visiteur pourra échanger sur l’histoire avec Nathalie Saint Cricq, la technique d’écriture et l’Italie du XXème siècle avec le dernier lauréat du Prix Goncourt, Jean Baptiste Andrea, danser avec le directeur du théâtre équestre Bartabas qui paie hommage à Pina Bausch ou encore dystopie – catastrophe avec Jacques Attali.
Pour compléter une programmation qui n’a rien à envier aux autres salons, Lire à Gordes a également proposé à la superstar britannique RJ Ellory, auteur d’un roman noir dépeignant une sombre société américaine très éloignée de son Angleterre natale, et à l’Américain Jim Fergus, auteur du culte 1000 femmes blanches clôturer un programme travaillé avec la minutie d’un métronome.
La jauge des 15 000 visiteurs a été atteinte l’an dernier. Malgré une météo peu propice à la promenade ce week-end, il est probable qu’elle soit battue cette année au niveau de l’engouement des badauds rencontrés, seuls ou en famille, grâce à une liste restreinte mais qualitative d’auteurs jeunesse. .
Mazarine Pingeot
La première impression qu’elle dégage est celle d’une grande gentillesse et douceur. La plus locale des invitées de cette deuxième édition accueille ses lecteurs et journalistes avec un grand sourire et une simplicité à faire presque oublier qui elle est. Partant du constat que le manque est omniprésent dans nos vies, le philosophe explore ses différentes facettes : manque d’amour, manque d’argent, manque de sens, etc. Il montre que le manque n’est pas toujours négatif, mais qu’il peut être un moteur. pour la création et le désir. Son essai, Vivre sans, est une réflexion stimulante sur une notion souvent négligée et nous invite à repenser notre rapport au manque et à en faire une force positive dans nos vies.
