Le conflit kurde-turc refait surface en Belgique, « ces violences doivent cesser », réclame Alexander de Croo

Le conflit kurde-turc refait surface en Belgique, « ces violences doivent cesser », réclame Alexander de Croo
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Limbourg dimanche, Bruxelles et Visé ce lundi et maintenant Gand. Les jours se suivent et se ressemblent pour les communautés kurde et turque de Belgique. Dans la nuit de mardi à mercredi, une dizaine d’hommes masqués ont pris d’assaut un café de la ville de Gand. L’établissement était dirigé par un membre de la communauté kurde. Une enquête est en cours pour déterminer les auteurs et les motivations de cette attaque, mais on peut apercevoir le signe de ralliement des Loups Gris sur les images vidéo des événements. Les Loups Gris sont un groupe ultranationaliste turc créé à la fin des années 1960 en tant que branche paramilitaire du Parti d’action nationaliste turc. Un petit groupe particulièrement hostile envers les Kurdes.

De multiples affrontements

C’est dans la province du Limbourg que tout a commencé ce dimanche 24 mars. A l’occasion de la nouvelle année du calendrier persan (Nowruz), un groupe de Kurdes syriens s’est rassemblé à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, au nord d’Hasselt. . Selon le chef de la police locale, des drapeaux du PKK, une organisation terroriste kurde, ont été brandis pour provoquer la population turque, très présente dans ces quartiers. Des affrontements entre les groupes ont suivi, faisant six blessés.

Ce lundi, c’est à Bruxelles que des heurts ont eu lieu. Près de 200 Kurdes se sont rassemblés en réaction aux combats de la veille et pour dénoncer l’attitude passive de l’Union européenne à l’égard d’Erdogan. Là aussi, la situation dégénère et des combats éclatent entre les communautés kurde et turque.

Lundi soir, Visé a également été touchée par des scènes de violences. Vers 22 heures, une soixantaine de personnes, pour la plupart cagoulées, ont pris d’assaut un café turc à Cheratte. De nombreuses voitures ont également été vandalisées dans la rue de l’établissement. Sept personnes ont été blessées. Quant aux auteurs de l’attaque, de nombreux témoignages accusent la communauté kurde. Ils auraient voulu se venger des affrontements précédents.

Vers un apaisement ?

L’attaque du café de Gand est pour l’instant le dernier chapitre en date de cette recrudescence des violences entre les communautés turque et kurde. Un conflit qui n’est pas récent, mais qui s’intensifie donc sur le territoire belge. Plusieurs personnalités, turques et kurdes, ont appelé à l’apaisement. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) a également appelé au calme. “Cette violence doit cesser. Le calme doit revenir. Nous ne devons pas importer des conflits étrangers dans notre pays», a-t-il clamé lors d’une réunion du conseil de sécurité nationale ce mercredi matin.

 
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