Le Parlement jurassien dit définitivement « oui » au Concordat de Moutier. Le législateur a voté le document en deuxième lecture ce mercredi. Cette dernière a été acceptée par 53 voix contre une et 5 abstentions. Les populations jurassienne et bernoise seront les prochaines à voter le 22 septembre.
Le débat a été plus animé que prévu. L’UDC est effectivement montée sur le podium en tant que lanceur d’alerte. « Nos sentiments sont partagés entre le cœur et le portefeuille. Il faut penser aux contribuables, le transfert de Moutier aura un impact financier”, a déclaré le chef du groupe Didier Spies. Le député agraire Yves Gigon – le seul à refuser le Concordat – a ajouté : « La raison veut qu’on vote non. Le cœur s’arrête là où commence la faillite ! Le transfert de Moutier sera une catastrophe financière, et il n’est pas question pour moi d’augmenter les impôts.» Plus tôt ce matin, le Gouvernement a déclaré que cette perspective n’était pas d’actualité.
Pour l’exécutif et la ministre Nathalie Barthoulot, « Moutier est une affaire de cœur et de culture. Je trouve saumâtre le fait d’évoquer l’argument financier pour refuser le Concordat.» Et d’ajouter : « Oui, l’arrivée de Moutier va coûter au Jura, mais nous veillerons à ce que ces coûts soient les plus bas possible. La période difficile sera transitoire. Et pour le groupe socialiste, Loïc Dobler a déclaré que « la fraternité ne se négocie pas. Il s’agit d’être à la hauteur de l’Histoire, qui va au-delà des contingences financières.»
Au final, le Concordat a été approuvé massivement en deuxième lecture, mais avec trois abstentions supplémentaires par rapport au 6 mars.
