Les ventes de vinyle continuent de croître

Les ventes de vinyle continuent de croître
Descriptive text here

L’intérêt pour le vinyle n’est pas nouveau. Ce n’est qu’en 2008 qu’il se taille une place grandissante au Québec.

Une période appelée Le renouveau du vinyle et qui conserve encore aujourd’hui son effervescence.

« Les ventes ont commencé à augmenter. Beaucoup. Et, année après année, la tendance est à la hausse. Ce n’est pas seulement une tendance. C’est un produit qui est là pour rester », affirme Pierre-Luc Savard, copropriétaire de Vinylist avec son frère Dominic.

Dans la Belle Province, les ventes de vinyles ont bondi de 32,9 % de 2022 à 2023. Tandis que les disques compacts et les albums numériques poursuivent leur déclin.

Pour Roxann Arcand, disquaire indépendant du quartier Saint-Roch, « revenir à la mode » est une expression qui ne tient pas la route lorsqu’il est question de vinyle.

« Le vinyle n’a jamais disparu du marché. carte», indique celle qui a cofondé Knock-Out en 2013. Si l’arrivée du disque compact dans les années 1980 a détourné certains mélomanes des LP, beaucoup ne l’ont pas abandonné, assure-t-elle.

Au départ très niche et majoritairement masculine, la clientèle attirée par les disques vinyles a élargi ses horizons, a observé le disquaire. Au fil des années, elle est devenue plus féminine, plus jeune et plus âgée à la fois, amoureuse de tous les styles.

« Parfois, cela va même jusqu’aux enfants de primaire qui les achètent avec leurs parents », se réjouit celle qui est également membre du groupe Enfants Sauvages.

Jusqu’au sommet

Sentant le vent tourner, Pierre-Luc et Dominic Savard, qui sont à la tête de l’une des deux seules entreprises exploitant une presse automatisée au Québec, ont décidé de se lancer dans la fabrication de vinyle en 2019.

« À l’époque, c’était un besoin. Il y avait une pénurie de presses au Canada, mais aussi aux États-Unis. Il était temps d’entrer sur le marché.

— Pierre-Luc Savard, co-fondateur de Vinylist

>>>>>>

En avril, Pierre-Luc et Dominic Savard déménageront Le Vinylist dans des locaux plus grands afin d’ajouter une presse vinyle manuelle à leur usine de fabrication. (Frédéric Matte)

Voyant l’engouement pour les disques vinyles prendre de l’ampleur, les Harry Styles, Adele et Taylor Swift de ce monde ont voulu emboîter le pas. « Toutes les petites presses, comme nous tous, étaient débordées pour faire Adèle. Cela a fait un goulot pour tous les autres artistes – les plus petits – qui font des vinyles », se souvient Dominic Savard, à propos de la sortie de l’album 30.

À leur tour, ces artistes pop se sont hissés au sommet des ventes de disques aux États-Unis.

Tandis que son album Minuits s’est vendu à plus ou moins 945 000 exemplaires en 2022, Taylor Swift a dépassé son propre record l’année suivante. Plus d’un million d’exemplaires de 1989 (version Taylor) ont trouvé preneur chez nos voisins du sud.

“Avant ça, je n’aurais jamais pensé commander Taylor Swift et des trucs comme ça. En même temps, il faut y faire face. On nous les demande», explique Roxann Arcand, alors que Knock-Out se spécialise avant tout dans punkLE hardcore et le nouvelle vague.

Aujourd’hui, la production de vinyle s’est stabilisée. D’autres joueurs sont venus combler les besoins.

L’année dernière, l’usine de pressage Drummond Vinyl a été implantée au Centre-du-Québec. «La demande est forte, mais l’offre est là aussi», souligne Pierre-Luc Savard.

Toutefois, le vinyle n’a pas atteint son plein potentiel au Québec, estime-t-il. « C’est un bon marché, mais il continue d’évoluer. […] On le voit par rapport aux autres provinces, par rapport aux États-Unis et en Europe. Le vinyle a encore un marché à conquérir.

La presse vinyle en action au Vinylist (Frédéric Matte/ Le Soleil)

Trois raisons qui expliquent la résurgence

Alors que l’écoute en streaming prend de plus en plus de place, le vinyle conserve son attrait pour les audiophiles. Pour quoi?

Démarrer

Pierre-Luc Savard l’attribue d’abord aux efforts déployés par les maisons de disques voyant que les ventes physiques diminuaient autant pour les CD que pour les cassettes. « C’est devenu une marchandise. Les artistes les vendent dans leur montre. L’industrie musicale accorde beaucoup d’importance au vinyle.

L’amour des objets

L’idée de réaliser une collection séduit beaucoup. « Avec les réseaux sociaux, vous voyez des gens montrer leurs collections. Ça crée aussi un engouement», ajoute celui qui collectionne aussi les cassettes.

L’ouvrage dans son intégralité

Le format vinyle reste intéressant pour les mélomanes tant par sa qualité sonore que par l’attention artistique apportée à la pochette. « Prenez le temps de l’écouter et de l’avoir dans votre collection, il ne perdra pas de valeur. Il en faudra même un certain temps », déclare Dominic, copropriétaire de Vinylist.

Vous avez des questions ou des suggestions pour la rubrique Consommation solaire ? Écrivez-nous maintenant à [email protected].

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « La domination de la génération X parmi les agriculteurs ralentit la diffusion des nouvelles technologies »
NEXT Dans le sud de l’Inde, un parlement régit la vie dans les bidonvilles