En 2023, les catastrophes climatiques en France coûteront 6,5 milliards d’euros aux assureurs, a annoncé Florence Lustman, présidente de France Assureurs, à l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 27 mars.
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Face à l’accélération de ces événements dévastateurs, nous vivons une “changement d’échelle” manifeste, 2023 étant « la troisième année la plus grave en termes de catastrophes climatiques, après 1999 et 2022 »spécifié Mmoi Lustmann. L’année 1999, marquée par les tempêtes Lothar et Martin, reste la pire jusqu’à présent, avec un coût estimé à 13,8 milliards d’euros en euros constants, suivie de 2022, dont les événements climatiques coûtent 10 milliards d’euros. euros aux assureurs.
Nous traversons « niveaux successifs du coût du risque climatique », poursuit le président de France Assureurs, la principale organisation patronale des compagnies d’assurance. Durant les années 2000 à 2008 “on était en moyenne à 2,7 milliards d’euros par an”. Puis, entre 2010 et 2019, « nous sommes passés à 3,7 milliards. Et si je prends la moyenne sur les quatre dernières années, dont 2022 et 2023, j’en suis à 6 milliards”ajouté Mmoi Lustman à l’AFP.
Quatorze inondations tout au long de l’année
Les phénomènes extrêmes ont été nombreux en 2023, qui est aussi la deuxième année la plus chaude de France, après 2022, notamment « 15 phénomènes venteux, avec des vents de plus de 150 km/h », « 14 inondations, avec à chaque fois plus de 15 communes soumises à un arrêté de catastrophe naturelle ». Les tempêtes Ciaran et Domingos, qui ont frappé le Nord-Ouest, ont notamment provoqué 517 000 sinistres, pour un coût de 1,6 milliard d’euros, selon France Assureurs. Les inondations dans le Nord fin 2023 ont fait 40 000 victimes.
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L’ancien directeur général de Pacifica, Thierry Langreney, a été chargé par le gouvernement d’une étude sur l’assurabilité des risques climatiques, dont la publication est attendue avec impatience par le monde de l’assurance. Le gouvernement a annoncé à la fin de l’année dernière l’augmentation de la surprime du dispositif d’indemnisation des catastrophes naturelles – dit Cat Nat – de 12 % à 20 % à partir de 2025 pour tous les assurés.
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Avec cette garantie, qui concerne notamment les inondations ou les sécheresses, l’État prend en charge la moitié des frais, permettant ainsi de réduire de moitié les factures des assureurs. « Ce partenariat public-privé vise à couvrir des risques qui autrement deviendraient inassurables pour les assureurs »explique Mmoi Lustman, qui appelle avant tout « à un changement d’échelle dans nos comportements de prévention »avant une catastrophe.