L’Université de la Saskatchewan accueillera le 2e laboratoire de niveau 4 au Canada

L’Université de la Saskatchewan accueillera le 2e laboratoire de niveau 4 au Canada
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Le Canada disposera bientôt d’un deuxième laboratoire de niveau 4, équipé pour travailler avec les agents pathogènes les plus dangereux au monde. Il sera situé au Centre international des vaccins et des maladies infectieuses (VIDO) de l’Université de la Saskatchewan.

Actuellement, cette installation dispose d’un laboratoire de niveau 3.

Il s’agit avant tout d’être prêt pour la prochaine maladie, n’est-ce pas ? soulève le président-directeur général de VIDÉOVolker Gerdts, qui ajoute : Je pense que la pandémie nous a montré que le Canada dépend largement des autres pays pour faire des recherches essentielles, mais aussi pour développer des vaccins.

En passant au niveau le plus élevé, le niveau 4, nous pourrons à l’avenir travailler avec n’importe quel pathogène, qu’il s’agisse d’un pathogène humain ou animal.

Les rénovations devraient être achevées en 2025, y compris la construction d’un habitat pour des espèces exotiques comme les chauves-souris utilisées pour la recherche.

Cette mise à niveau intervient alors que le gouvernement fédéral met à jour son Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, pour améliorer les mesures de biosûreté et de biosécurité pour les laboratoires à confinement élevé.

Gerdts affirme que VIDO ne collabore pas avec des chercheurs russes et chinois, étant donné le risque pour la sécurité nationale.

Photo : Radio-Canada / Fourni par Vido-InterVac/Université de la Saskatchewan

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de niveau 4 de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à Winnipeg a récemment été critiqué pour ses failles de sécurité liées aux chercheurs d’origine chinoise.

Refusant de contrôler le scandale, M. Gerdts affirme que le VIDÉO ne collabore pas avec des chercheurs de Russie et de Chine, car ces deux pays disposent d’agences militaires et étatiques considérées comme présentant le risque le plus élevé pour la sécurité nationale.

Je ne suis pas vraiment préoccupé par les failles de sécuritémaintient-il, précisant que son laboratoire suit les nouvelles directives de sécurité de la recherche du gouvernement fédéral. Nous avons un bilan de sécurité irréprochable. En fait, je dirais que nous sommes – du moins pour l’instant – la principale installation de biosécurité au Canada.

La collaboration est « de mise »

LE VIDÉO à l’Université de la Saskatchewan sera le premier laboratoire non gouvernemental de niveau 4 au pays.

La plus grande force de VIDÉO c’est qu’il n’appartient pas à l’État, ce qui lui donne plus de flexibilitéestime Gary Kobinger, ancien employé du LNM.

M. Kobinger estime qu’une collaboration sera nécessaire entre ces deux laboratoires canadiens qui ont des mandats différents ; LE LNM se concentre sur la science fondamentale, l’identification des épidémies et le développement de tests de diagnostic, tandis que le VIDÉO mène des recherches appliquées, telles que la production de vaccins.

Depuis la découverte du SARS-CoV-2, le virus responsable du COVID-19, le nombre de laboratoires de haute sécurité s’est multiplié dans le monde. Cela soulève certaines inquiétudes.

Si vous faites des recherches sur des agents pathogènes mortels, vous courez de plus en plus de risques d’être infecté et d’infecter d’autres personnes, y compris l’environnement et les personnes qui vous entourent.explique Filippa Lentzos, experte en biosécurité au King’s College de Londres.

Il existe également des problèmes de sécurité accrus, tels que : qui a accès au laboratoire ? Qui a accès aux agents biologiques ?

Cependant, Mme Lentzos affirme que les normes canadiennes sont parmi les plus strictes au monde.

Actuellement, leASPC consulte le public pour identifier les changements et les améliorations à la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines.

L’automne dernier, l’agence fédérale a mené un sondage en ligne pour identifier les domaines d’intérêt concernant les changements. Les organisations de consommateurs, les établissements réglementés et les niveaux inférieurs de gouvernement figuraient parmi les personnes interrogées.

Les répondants ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences potentielles des nouveaux règlements, comme un fardeau administratif supplémentaire, des retards ou un impact négatif sur la recherche et les investissements futurs au Canada.

Dans un communiqué de presse, leASPC indique que les modifications apportées à la réglementation viseront à répondre à évolution des menaces à la biosécurité à mesure que le Canada développe son secteur de la biofabrication.

Avec les informations de Karen Pauls

 
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