Osons les campagnes ferroviaires pour la réouverture de la ligne de fret Morcenx-la-Nouvelle – Bagnères-de-Bigorre

Osons les campagnes ferroviaires pour la réouverture de la ligne de fret Morcenx-la-Nouvelle – Bagnères-de-Bigorre
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“L’Etat privilégie la route au détriment du train”, a déploré le collectif interministériel communiste (Landes – Gers – Hautes-Pyrénées) Osons le train lors d’une conférence de presse tenue mercredi 20 mars à Mont-de-Marsan.

Ce collectif milite pour la réouverture de la ligne Morcenx-la-Nouvelle – Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), afin de « rééquilibrer la mobilité en développant le transport ferroviaire ». “Cela relierait deux villes préfectorales, Mont-de-Marsan et Tarbes, et valoriserait l’importance et l’utilité de la gare de Mons devenue une impasse ferroviaire”, a expliqué Christian Duprat, référent dans les Landes.

En effet, la gare de Mont-de-Marsan était considérée comme « une star ferroviaire » jusque dans les années 1970, desservant des communes comme Bagnères-de-Bigorre, Marmande, Dax, Luxey et Nérac. Depuis 2018, ce collectif mène « une bataille ferroviaire » en raison de la fermeture de nombreuses lignes et gares ferroviaires, « notamment en milieu rural ». « Dans certains endroits, les bénévoles sont contraints de remédier au déficit des transports en commun », regrette l’ancien adjoint au maire de Villeneuve-de-Marsan.

Lettre ouverte au ministre

Dans une lettre ouverte adressée au ministre délégué chargé des Transports, Patrice Vergriete, datée du 15 mars, le collectif demande des explications sur les promesses d’un de ses prédécesseurs, Jean-Baptiste Djebbari.

« Lors d’une visite en mai 2021 à Tarbes, M. Djebbari s’est engagé financièrement pour la réouverture du tronçon Tarbes – Bagnères-de-Bigorre. Une décision qui nous a été confirmée un an plus tard lors d’un entretien avec le préfet des Hautes-Pyrénées. » Depuis, ils n’ont plus de nouvelles.


De gauche à droite : Éric Ferron, Christian Duprat et Philippe Loubère.

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En France, le transport de marchandises par train est passé de 45 % en 1974 à 10 % aujourd’hui. «Si on se compare aux autres pays, ils sont 32% en Autriche et 35% en Suisse. C’est un choix politique», poursuit Christian Duprat. Le collectif met en avant les « nombreuses nuisances » qui résultent de ces décisions.

Dans les Landes, trois associations ont été créées contre cette « prolifération » des camions. « Le pire est à Grenade. Les camions traversent le centre-ville. Cela pose des problèmes de sécurité pour les résidents. »

« On marche sur la tête »

Éric Ferron, représentant du collectif dans le Gers, nous invite à réfléchir sur le coût toujours croissant de l’entretien des routes, et s’étonne de l’adoption récente d’une directive par le Parlement européen autorisant la circulation de plus de camions de 60 tonnes et 25 mètres. long.

« On marche sur la tête », confie cet ancien cheminot, rappelant que le fret ferroviaire avait pourtant été déclaré « d’utilité publique » depuis la COP 21.

« Le transport ferroviaire émet neuf fois moins de CO2 et huit fois moins de particules nocives. C’est le transport le plus vertueux. Qu’attend-on pour le développer ? », demande Éric Ferron.

Osons le train cherche désormais à s’agrandir avant de penser à de nouvelles mobilisations. Sa prochaine réunion est fixée au 6 avril, date de l’assemblée générale constitutive du collectif qui aura lieu à Barcelonne-du-Gers (32).

Une pétition pour la réouverture de la ligne est disponible à cette adresse : https://chng.it/ykgJXX2JLx

 
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